La prochaine saison de ski au Mont-Sainte-Anne sera difficile sans changements importants

La prochaine saison de ski au Mont-Sainte-Anne sera difficile sans changements importants

La prochaine saison de ski s’annonce encore difficile au Mont-Sainte-Anne alors qu’aucun changement majeur n’a été entrepris à la montagne à l’aube de 2024.

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“Il n’y a rien qui va changer pour cet hiver. C’est trop tard malheureusement”, affirme Yvon Charest, le président des Amis du Mont-Sainte-Anne, qui vise à assurer la pérennité du secteur.

Une lueur d’espoir pourrait cependant se profiler à moyen terme. Selon lui, le gouvernement serait peut-être prêt à régler ce difficile dossier.

“Le ministre Fitzgibbon a changé de discours en disant que RCR n’a pas d’acceptabilité sociale dans la région. On comprend qu’il essaie de trouver une solution et que cela ne passe pas par une subvention à RCR”, ajoute M. Charest.

L’hiver dernier, Yvon Charest citait également un sondage mené par la firme Léger selon lequel 80 % de la population ne souhaite plus de RCR. Après la chute d’une télécabine le 10 décembre 2022, la station avait été fermée pendant près d’un mois, jusqu’au 8 janvier 2023.

Le spectre d’une autre défaillance d’un équipement en fin de vie et d’une fermeture plus longue ne peut être écarté. “Ils ont le droit de fermer la montagne”, mentionne M. Charest en parlant de l’opérateur actuel. Évidemment, dans une hypothèse similaire, la pression serait beaucoup plus forte sur Québec.

Alors que la prévente des abonnements de saison bat son plein pour l’hiver 2023-2024, le propriétaire, RCR, affirme avoir déposé en juillet dernier son plan d’investissement de 550 M $ annoncé en avril.

Ce plan est toujours conditionnel à une participation du gouvernement du Québec. Depuis 20 ans, RCR a déjà annoncé trois plans d’investissements ambitieux, soit en 2003, en 2008 et en 2011.

En ce qui concerne le ski de fond, le statu quo risque de durer possiblement pour une ultime saison.

Le 2 février dernier, la Sépaq a déposé une demande à la Cour Supérieure afin d’officialiser la décision rendue par l’arbitre en janvier 2023, soit la reprise de la pleine propriété des terrains situés au pourtour de la montagne du Mont-Sainte-Anne.

Une audience est prévue le 13 novembre afin de permettre à la Cour Supérieure d’entendre les parties. Pendant ce temps, RCR vend toujours les billets de saison de ski de fond. Outre l’homologation, le transfert de propriété des lots met la patience des sportifs à rude épreuve. Le promoteur immobilier Boivin s’est également invité dans le dossier.

“Il est évident que RCR repousse les délais. En ce qui concerne la question de l’arbitrage, cela pourrait se faire d’ici Noël. Le gros enjeu sur place, c’est l’entretien des deux machines. L’année dernière, l’une d’entre elles n’a pas fonctionné de l’année. Si elle est réparée, nous commencerons au moins l’année avec deux machines”, précise M. Charest.

Après trois ans de lutte, l’ancien président et chef de la direction d’Industrielle Alliance sent que le message produit des impacts. “S’ils perdent les terrains qui sont une source de revenus, je pense que nous allons commencer à les faire plier les genoux.”

L’organisme à but non lucratif créé pour exploiter les activités de plein air sur le territoire est prêt à prendre le relais lorsque le tribunal aura tranché.

“Si la cour décide en décembre que c’est la dernière saison de RCR, l’organisme peut immédiatement commencer à travailler avec la Sépaq pour l’année suivante”, conclut M. Charest.
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