Déclaration de la Convergence Citoyenne pour le Changement en Afrique 3CCA

Face à la vérité murmurante, nous avions décidé de garder le silence et d’espérer une prise de conscience collective sur l’avenir du Sénégal. Mais nous avons changé d’avis. Comment rester silencieux face aux politiques défectueuses, aux violences de toutes sortes, au manque de discipline, aux sacrifices humains et à la dégradation de nos structures familiales et sociales, imposés par la gouvernance mondiale.

Comment garder le silence face à la passivité du peuple et des élites, qui attendent un miracle pour les libérer de leur misère et de leur pauvreté ? Comment rester silencieux alors que la survie est devenue un exploit pour de nombreuses personnes au Sénégal.

Malheureusement, la confiance en la République comme base de notre vie commune a cédé la place à la méfiance, puis à la défiance. La construction de l’État-nation n’a pas évolué en accord avec la question de la citoyenneté et les valeurs fondamentales de la République depuis l’indépendance. Ainsi, la mauvaise gouvernance s’est installée progressivement dans l’action publique et les institutions de la République.

Le Sénégal est souvent cité en exemple pour sa stabilité et sa paix sociale. Cependant, il est évident que cela est dû en grande partie à la présence de guides spirituels dont le succès est incontestable. Ces mêmes guides spirituels ont proposé des modèles économiques et de gouvernance que nous aurions pu suivre, mais cela n’a pas été le cas jusqu’à présent.
Comment rester silencieux et exclu de la reconstruction de la République, lorsque l’éthique du bien commun est ignorée : l’État, le service public et l’intérêt général sont malmenés par l’incivisme des intérêts privés et des forces occultes. De plus, l’affaiblissement des institutions publiques crée des fossés et des déséquilibres entre les zones rurales et urbaines, tout cela sous le poids d’une corruption systémique et inacceptable.

Ce malaise profond est diffus et généralisé dans toute la société sénégalaise et se traduit par le désespoir d’une jeunesse qui devrait être la force motrice de la construction nationale, mais qui se jette dans l’océan dans l’espoir d’améliorer les conditions de vie de leurs familles, tout en accusant nos guides spirituels de complicité face à l’impuissance des Pouvoirs Publics et de l’État. D’autre part, les jeunes qui ne peuvent pas partir cherchent des échappatoires dans la délinquance, l’alcool ou la drogue avec une arrogance sans précédent.

Pendant ce temps, le chômage continue de ravager la jeunesse du pays, les acteurs économiques assistent impuissants à l’externalisation de notre économie vers les investissements directs à l’étranger (IDE), les entreprises ferment et ceux qui sont censés servir l’État perdent peu à peu leur motivation. Ainsi, notre République est prise en otage par les intérêts des coalitions politiques, des groupes sociaux, des sectes et des forces occultes qui travaillent à détourner sa vocation, sans qu’un véritable projet de société basé sur la réflexion de nos guides spirituels, notamment Cheikh Bamba Khadimoul Rassoul, ne soit envisagé.

Face à cette situation, il est clair que les Sénégalais ont atteint leur limite de réaction et de résistance. Sans ces valeurs, la mort reprendra le dessus sur la vie, car la vie ne consiste qu’en un ensemble de fonctions qui résistent à la mort. C’est pourquoi, refusant d’être exclus de la vie politique et des décisions, nous nous sommes réunis dans une démarche critique et constructive pour créer cette convergence qui vise à apporter un changement positif en Afrique, appelée Convergence Citoyenne pour le Changement en Afrique (3CA). Ensemble, nous allons exiger que nos valeurs soient prises en compte dans la gestion publique.

Le Bureau exécutif de la Convergence
Déclaration de la Convergence Citoyenne pour le Changement en Afrique 3CCA.