L’Azerbaïdjan a soutenu la médiation de l’UE pour dialoguer avec l’Arménie, mais son président a raté le sommet

L’Azerbaïdjan a soutenu la médiation de l’UE pour dialoguer avec l’Arménie, mais son président a raté le sommet

2023-10-05 20:46:00

Photo : AFP

L’Azerbaïdjan a indiqué ce jeudi que est prêt à négocier avec l’Arménie sous la médiation de l’Union européenne (UE) sur la situation dans l’enclave du Haut-Karabakhaprès l’offensive éclair qui a provoqué un déplacement massif de sa population, même si le président azerbaïdjanais n’a pas assisté à un sommet en Espagne où la question allait être abordée.

“L’Azerbaïdjan est prêt à tenir prochainement des réunions tripartites à Bruxelles au format UE, Azerbaïdjan et Arménie”, a écrit Hikmet Hajiyev, conseiller du président Ilham Aliyev, sur son compte du réseau social X (anciennement Twitter).

Cependant, l’absence du président ce jeudi à la réunion des dirigeants européens dans la ville de Grenade Cela ressemble à un signe qui va dans la direction opposée.

Aliyev n’était pas présent en raison de critiques sur la “politique de militarisation” de la France dans la régionaprès l’annonce de nouveaux contrats d’armement avec l’Arménie, qui dénonce que l’Azerbaïdjan cherche un « nettoyage ethnique » avec la population arménienne du Haut-Karabakh, ce qui a fait fuir quelque 100 000 personnes de l’enclave après la récente offensive de l’armée azerbaïdjanaise.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna était cette semaine à Erevan, la capitale de l’Arménie et a donné son feu vert mardi à la livraison de matériel militaire.

Un autre argument avancé par Aliyev pour ne pas se rendre à Grenade est l’absence de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, son principal allié, officiellement motivée par des problèmes de santé.

C’est la deuxième absence consécutive d’Erdogan à un sommet de la Communauté politique européenne, une sorte d’UE élargie orchestrée par le président français Emmanuel Macron.

Mais C’est la deuxième absence consécutive d’Erdogan à un sommet de la Communauté politique européenneune sorte d’UE élargie imaginée par le président français Emmanuel Macron après son absence à la réunion des dirigeants qui a eu lieu en juin en Moldavie.

Le dirigeant azerbaïdjanais avait déjà prévenu mercredi qu’il ne participerait pas au sommet. en raison de “l’atmosphère anti-azerbaïdjanaise qui s’est formée” et a cité les “accusations” formulées hier par le président du Conseil de l’Union européenne, Charles Michel.

Le dirigeant européen a indiqué dans une interview que le bloc “est très engagé à soutenir l’Arménie, qui accueille un grand nombre de réfugiés ayant quitté la région dans laquelle ils vivaient”.

“Nettoyage ethnique”

Le Parlement européen a accusé l’Azerbaïdjan de procéder à un “nettoyage ethnique” contre les Arméniens du Haut-Karabakh, et a appelé l’UE à prendre « des mesures spécifiques contre des individus au sein du gouvernement azerbaïdjanais », selon une résolution non contraignante adoptée aujourd’hui.

Les euro-législateurs considèrent « que la situation actuelle équivaut à un nettoyage ethnique » et donc “condamner fermement les menaces et les actes de violence commis par les troupes azerbaïdjanaises”.

Dans la résolution, les parlementaires ont appelé les pays du bloc à “adopter des mesures spécifiques contre les membres du gouvernement azerbaïdjanais” suite aux attaques au Haut-Karabakh, ce qui a été compris comme la promotion de sanctions similaires à celles prises contre les autorités. guerre en Ukraine.

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Pour Poutine, l’offensive était “inévitable”

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan était “inévitable”.

“Ce n’était qu’une question de temps avant que l’Azerbaïdjan ne commence à rétablir l’ordre constitutionnel dans cette région”, a-t-il déclaré. le chef du pays responsable du déploiement de soldats pour garantir la paix au Haut-Karabakh.

“C’était inévitable” après que l’Arménie a reconnu la souveraineté de Bakou sur ce territoire montagneux, a-t-il ajouté dans des déclarations citées par l’agence de presse AFP.

Le dirigeant du Kremlin a insisté sur le fait que l’Arménie restait un allié de la Russiemalgré le fait que le Parlement d’Erevan a voté cette semaine en faveur de l’adhésion du pays à la Cour pénale internationale (CPI), une décision qui rend les liens encore plus désagréables après que la cour a émis un mandat d’arrêt contre Poutine pour les crimes de guerre présumés liés à l’expulsion d’enfants d’Ukraine.

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L’offensive

Opérations militaires lancées par l’Azerbaïdjan les 19 et 20 septembre contre les Arméniens dans la région du Haut-Karabakh Ils ont encouragé le départ de plus de 100 000 réfugiés vers l’Arménie.

Selon les données officielles, avant l’offensive, 120 000 Arméniens vivaient sur ce territoire du Caucase, une enclave dont le territoire correspond à l’Azerbaïdjan mais dont la population – jusqu’alors – était majoritairement arménienne.

C’est 80 % des Arméniens du Haut-Karabakh ont quitté leur foyer par crainte de représailles de la part des forces azerbaïdjanaises.

Le flux ininterrompu et chaotique de migrants a alimenté les plaintes de l’Arménie concernant un « nettoyage ethnique », ce que l’Azerbaïdjan nie catégoriquement, et a même appelé les Arméniens à rester au Haut-Karabakh.

Le Haut-Karabakh, à majorité arménienne et chrétienne, séparé de l’Azerbaïdjan, à majorité musulmaneaprès la désintégration de l’Union soviétique, mais le territoire n’a jamais été reconnu comme indépendant par la communauté internationale.

Depuis, les milices arméniennes présentes sur ce territoire sont en conflit avec la puissance de l’Azerbaïdjan et ont mené deux guerres, l’une entre 1988 et 1994 et la dernière fin 2020.




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