Attentat terroriste du Hamas: Tirs de roquettes et incursions lors de l’anniversaire de la guerre du Kippour

Attentat terroriste du Hamas: Tirs de roquettes et incursions lors de l’anniversaire de la guerre du Kippour

La branche armée du Hamas a mené des attaques de roquettes et des incursions en territoire israélien ce samedi. Cette attaque a eu lieu le lendemain du 50e anniversaire de la guerre du Kippour, une fête religieuse juive. Le président d’Israël, Isaac Herzog, a qualifié cette attaque terroriste de “haineuse et non provoquée contre l’État juif lors d’un jour saint juif”.

Au moins 5 000 roquettes ont été tirées depuis Gaza, tandis que des terroristes ont franchi la frontière et pris des civils en otage. Au moins 40 morts sont à déplorer du côté israélien. La date de l’attaque est symbolique à deux titres. Tout d’abord, parce que les personnes de confession juive célèbrent le Shabbat et la fête juive de Simha Torah. Ensuite, parce qu’elle survient au lendemain de la commémoration de la guerre du Kippour qui a frappé le pays à partir du 6 octobre 1973. Cette guerre a également été lancée par une attaque surprise, le jour de la fête de Yom Kippour.

Jérôme Clech, professeur de stratégie à Sciences Po et consultant en défense de BFMTV, explique que les dates et la symbolique jouent un rôle important, surtout dans le contexte plus large du conflit israélo-arabe. Il y a cinquante ans, Israël affrontait la Syrie et l’Egypte, mais le conflit israélo-arabe reste la toile de fond. Il est d’autant plus visible que le conseiller militaire du guide suprême iranien et le Hezbollah libanais saluent l’offensive menée par le Hamas.

Quant à savoir s’il faut craindre une deuxième guerre du Kippour, il convient de souligner que les circonstances étaient différentes en 1973, avec des affrontements entre deux armées régulières. Les tirs de roquette et les actions terroristes actuels semblent plutôt relever de la guérilla, avec l’utilisation d’armes “par destination”, telles que des drones et des parapentes d’usage civil plutôt que militaire.

Il y a néanmoins une similitude entre les deux conflits : l’échec des services de renseignement israéliens. En 1973, l’incapacité des services secrets à anticiper les attaques surprises avait conduit à la démission de la Première ministre Golda Meir. Selon Jonathan Conricus, ancien porte-parole international de l’armée israélienne, on peut probablement parler d’un échec du renseignement israélien cette fois-ci aussi. Il faudra des années pour regagner la confiance.

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