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C’était le 6 juillet dernier. Comme tous les matins, Pierre Pelseneer a enfourché son vélo pour partir faire sa balade quotidienne sur les chemins du Ravel. Sa femme l’attendait chez eux en fin de matinée. Malheureusement, il n’est jamais revenu et depuis, il n’a donné aucun signe de vie. Sa famille et ses proches ignorent ce qui a bien pu lui arriver.
La police de la région de Boraine, assistée par la cellule des disparitions de la police fédérale, a cherché partout aux alentours, malheureusement sans succès. Encore cette semaine, les forces de l’ordre se sont mobilisées sur le terrain pour tenter de trouver le moindre indice, en vain.
Affiner les recherches
La famille de Pierre a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour organiser une battue. L’objectif est de poursuivre les recherches dans des zones qui n’ont pas encore été explorées, notamment la végétation dense, les terrains récemment fauchés, les buissons, tout en respectant les propriétés privées.
“À l’origine, nous avions prévu de parcourir tout le Ravel 98 afin de retrouver sa trace. Sur les conseils de la police, nous nous concentrerons principalement sur Frameries, où mon père aurait été aperçu. La police y a déjà organisé des battues, mais nous gardons espoir. Nous nous concentrerons principalement sur les zones où la végétation est dense et aurait pu empêcher de voir directement notre père“, a confié Maude Pelseneer cette semaine.
Vêtus de gilets jaunes
Samedi, une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel. Il y avait des amis de Maude et Valérie, les filles de Pierre, ainsi que des personnes souhaitant apporter leur aide, comme Jocelyne, venue de Jemappes avec une collègue. Elle ne connaissait pas Pierre, “mais si cela était arrivé à mon père, j’aurais aimé que des gens viennent“, a-t-elle déclaré.
Vêtus de gilets jaunes, les marcheurs se sont regroupés sous la direction d’un chef chargé de la coordination avec la police. Celle-ci leur a donné des consignes. “La personne que nous recherchons portait des lunettes. Si vous trouvez une paire de lunettes, appelez-nous“, a indiqué un policier.
Chaque groupe avait une zone à fouiller le long du Ravel, qui s’étend sur 48 kilomètres. En se référant à une carte, chaque chef d’équipe indiquait les zones à explorer. Les groupes recevaient une photo de Pierre, une description de ses vêtements ainsi que de son vélo qui malheureusement n’était pas équipé d’une balise GPS.
Solidarité franco-belge
Parmi ces groupes se trouvaient des Français, notamment des membres de l’association régionale des personnes disparues, qui ont contacté les filles de Pierre pour apporter leur soutien.
Maude et Valérie espèrent trouver le moindre indice et sont reconnaissantes du soutien de la police de la région de Boraine, qui ne ménage pas ses efforts. Les forces de l’ordre utilisent notamment un drone pour survoler la zone. “Toute la région de Boraine sera passée au peigne fin“, a déclaré le commissaire Ciavarella, responsable des opérations. Les policiers ont également visité les magasins d’occasion pour vérifier si le vélo de Pierre n’y avait pas été mis en vente. Malheureusement, le vélo n’a jamais été retrouvé.
Samedi soir, la police a annoncé qu’aucun élément probant n’avait été découvert, mais l’enquête se poursuit.
