Le virage numérique de la SAAQ crée une hausse d’anxiété chez les employés et menace leur fidélité

Le virage numérique de la SAAQ crée une hausse d’anxiété chez les employés et menace leur fidélité

Le nouveau système SAAQclic ne fait pas seulement rager les citoyens. Près de la moitié des employés affectés au service à la clientèle affirment avoir vécu une augmentation significative de leur anxiété et 60% envisagent maintenant de quitter leur poste.

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Le mauvais virage numérique affecte le moral des employés à la SAAQ, selon une enquête menée par le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) entre le 15 et le 24 septembre derniers.

Le syndicat a interrogé 517 de ses environ 2000 membres au sein de la société d’État, principalement des techniciens en administration, des préposés aux permis et à l’immatriculation, des préposés aux renseignements et des agents d’indemnisation.

Le principal constat est que l’arrivée de SAAQclic a augmenté la charge de travail, non seulement pendant la phase chaotique de déploiement, mais également jusqu’à ce jour.

En effet, 49% des répondants qui étaient déjà employés à la SAAQ au printemps dernier affirment qu’ils doivent maintenant travailler plus dur pour répondre aux demandes des clients.

Plus de problèmes

Pour expliquer cette augmentation de tâches, les personnes interrogées ont cité plusieurs raisons (plusieurs réponses possibles).

Ainsi, les employés signalent des pertes de temps dues à des erreurs dans le système (71%), à une manipulation informatique accrue (45,3%), ainsi qu’à des interactions plus longues (44,5%) et plus fréquentes (30,7%) avec les clients, etc.

Un quart des personnes interrogées ont également remarqué une diminution des effectifs dans leur unité administrative.

Au revoir SAAQ

Par conséquent, 48,8% des répondants déclarent que le virage numérique a “fortement augmenté leur niveau d’anxiété au travail” et 27,6% ont remarqué une légère augmentation.

C’est une mauvaise nouvelle pour la société d’État en cette période de pénurie de main-d’œuvre, car l’arrivée de SAAQclic a “fortement augmenté le désir de quitter la SAAQ” pour 33% des personnes interrogées. Près de 27% ont également affirmé que leur désir de partir a augmenté légèrement.

Ces données font craindre un “exode” au président du SFPQ. “Le fait d’introduire SAAQclic a engendré d’énormes changements dans le travail de nos employés. La surcharge de travail est survenue à ce moment-là et persiste encore”, constate Christian Daigle lors d’une interview.

Les gens vont “regarder ailleurs”, car des emplois similaires dans le secteur municipal ou privé offrent de meilleures conditions de travail, prédit Christian Daigle, dont le syndicat négocie actuellement le renouvellement des conventions collectives avec Québec.

Retour à la normale

Pourtant, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, déclarait récemment dans une lettre aux employés que les activités de la SAAQ étaient revenues à la normale en août dernier.

La ministre, selon M. Daigle, a peut-être été mal informée. Parce que, si cela correspond à la “nouvelle normalité”, déclare le président du SFPQ, “personne ne voudra rester dans ces conditions”.

Quelques problèmes encore rencontrés

  • Mauvais montant remboursé ou réclamé par le citoyen
  • Long délai d’attente pour les remboursements
  • Reçu de renouvellement de permis reçu sans raison
  • Incapacité des employés à saisir des données
  • Mauvaises données transmises aux forces de l’ordre
  • Erreurs dans le nombre de points attribués aux conducteurs étrangers

Source : informations recueillies par le SFPQ

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