La stratégie nationale d’inclusion financière du Maroc citée comme exemple par la Directrice Générale du FMI

La stratégie nationale d’inclusion financière du Maroc citée comme exemple par la Directrice Générale du FMI

La Directrice Générale du Fonds Monétaire International (IGF), Kristalina Georgieva, a mentionné, samedi à Marrakech, la stratégie nationale d’inclusion financière comme un exemple de stratégie “globale”, reflétant la détermination du gouvernement marocain.

“Pour accélérer le processus d’inclusion financière, les gouvernements doivent faire preuve de plus de détermination en mettant en place des stratégies nationales globales comme la stratégie d’inclusion financière marocaine basée sur 6 piliers allant de l’expansion du paiement mobile à l’éducation financière”, a déclaré Mme Georgieva lors de l’ouverture d’un panel sur “l’inclusion financière comme voie vers une croissance résiliente et partagée”, tenu en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du FMI.

En résultat, près de la moitié des Marocains ont aujourd’hui accès à un compte bancaire, contrairement à il y a quelques années où seulement 30% des Marocains y avaient accès, a souligné Mme Georgieva.

De plus, la DG du FMI a appelé à prioriser l’intégration et la stabilité financière et à promouvoir l’innovation digitale et financière tout en veillant à collecter de meilleures données sur l’inclusion financière qui permettraient d’établir des politiques efficientes.

De son côté, le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a noté que les transactions et la circulation de l’argent liquide sont élevées dans les pays de la région MENA en raison d’une grande partie de leurs économies qui est informelle.

En citant les résultats d’une enquête, il a souligné que les segments de population les plus défavorisés et ceux qui n’ont généralement pas accès aux services financiers sont les femmes, les communautés rurales, les jeunes et les micro, petites et moyennes entreprises.

Ainsi, il a expliqué que la stratégie nationale d’inclusion financière a été lancée en 2016 dans le but de cibler ces segments exclus en intégrant de nouveaux acteurs sur le marché afin de leur permettre l’accès aux services financiers.

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“Nous avons essayé de mettre en place des instruments plus appropriés, notamment la possibilité d’ouvrir un compte bancaire sans dépôt, de transférer de l’argent de manière instantanée et d’offrir la gratuité de certaines opérations bancaires”, a-t-il expliqué.

De son côté, le directeur général et président du conseil d’administration du Fonds monétaire arabe (AMF), Adbulrahman Al Hamidy, a souligné l’importance de la digitalisation en tant que priorité politique pour accéder au financement et faciliter l’inclusion financière.

En outre, il a mis en avant le rôle crucial de l’éducation financière dès le jeune âge et l’importance du financement des initiatives en matière d’inclusion financière portées par des jeunes dans la création d’emplois.

Le directeur exécutif de l’Alliance pour l’inclusion financière, Alfred Hannig, a quant à lui souligné que plusieurs études ont montré que l’inclusion financière accélère la croissance économique grâce à la digitalisation, ainsi qu’aux politiques et réglementations qui renforcent l’accès à des services financiers durables et de haute qualité.

Il a également appelé à réduire l’écart persistant et élevé entre les genres afin de libérer “un énorme potentiel de développement”.

Les assemblées annuelles BM-FMI, qui reviennent en terre africaine 50 ans plus tard, offrent l’occasion à l’élite économique et financière mondiale de débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.

Avec MAP

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