Le monde islamique n’a laissé aux Palestiniens que des miettes. Le commentaire d’Arditti

Le monde islamique n’a laissé aux Palestiniens que des miettes.  Le commentaire d’Arditti

2023-10-15 18:26:02

Il convient d’ajouter un fait au débat qui concerne l’ensemble du monde musulman. Un monde qui, au fond, a investi dans toutes les directions possibles, sauf dans l’aide aux Palestiniens, avec un objectif précis : maintenir la plaie ouverte et saignante, comme un instrument dramatique de pression sur Israël, l’Europe et les États-Unis.

Nous pouvons discuter sans fin de ce qu’Israël a fait pour parvenir à une solution pacifique à la question palestinienne, un sujet sur lequel les opinions divergent énormément. Mais il convient d’ajouter un fait au débat qui concerne l’ensemble du monde musulman. Un monde qui, au fond, a investi dans toutes les directions possibles, laissant les miettes aux Palestiniens, avec un objectif précis : maintenir la plaie ouverte et saignante, comme un instrument dramatique de pression sur Israël, l’Europe et les États-Unis.

Un exemple clair est donné en ces heures par la seule nation autre qu’Israël qui borde Gaza, à savoir l’Égypte, dont la décision est non seulement de fermer le passage de Rafah au sud de la bande (il n’y en a pas d’autre), mais même de renforcer le des remparts avec de nouvelles barrières en béton pour empêcher tout passage des personnes déplacées des zones soumises aux bombardements. Et c’est l’Egypte elle-même, juste pour être précis, qui investit 58 milliards de dollars dans la construction de la nouvelle capitale administrative à l’est du Caire. Mais pas seulement, il y a aussi un milliard pour le nouveau musée aux portes des pyramides (un choix judicieux, soyons clairs, qui servira à donner un grand élan au tourisme).

Et que dire du Qatar, qui accueille le chef du Hamas dans sa capitale Doha ? Ismaïl Haniyeh, confortablement hébergés à l’hôtel Four Seasons. L’investissement réalisé pour la Coupe du monde 2022 est estimé à 200 milliards de dollars, ce qui a permis de doter le pays de nouvelles infrastructures sur plusieurs fronts, comme les métros, la logistique, les ports et les aéroports. Mais il y a aussi 7 milliards dépensés rien que pour les stades, dont certains ont été utilisés pour des compétitions internationales puis démantelés. Sans oublier que nous parlons d’une nation de moins de 3 millions d’habitants (mais avec seulement 300 000 citoyens qataris), qui parvient à dépenser 12 milliards de dollars par an en équipement militaire, avec une dépense par habitant très élevée et peut-être même la première du genre. le monde.

Donnons trois autres exemples, pour rendre cette discussion significative au-delà de tout doute raisonnable. Commençons par les Emirats Arabes Unis qui sont en passe d’atteindre 25 milliards de dollars de dépenses militaires, mais qui ont également su trouver 6 milliards d’investissements pour l’industrie culturelle (travail méritoire et clairvoyant) au sein de laquelle il y a aussi 700 millions pour le Louvre. Et nous continuons avec l’Arabie Saoudite capable d’un plan de 500 milliards de dollars pour la nouvelle ville de Neom, dont 150 ou 200 iront au projet The Line, la nouvelle agglomération urbaine en construction avec la volonté de créer la métropole du futur, en mettant en avant au monde entier le signe d’un leadership qui va bien au-delà du pétrole.

Mais Neom n’est pas le seul à mobiliser des sommes colossales : ils travaillent sur seulement 5 km² du centre de Djeddah et espèrent dépenser environ 5 milliards dans les prochaines années. Enfin, le petit Bahreïn, île du Golfe qui a toujours été étroitement liée à la monarchie saoudienne. L’État, qui bénéficie d’une concession pour l’exploitation de l’un des puits de pétrole les plus rentables de la région, a dépensé 150 millions de dollars pour la construction du circuit de Formule 1, une solide opportunité certes de promotion nationale mais qui met en évidence un disponibilité très robuste du capital.

Nous pourrions continuer en essayant d’évaluer les ressources du mouvement Hezbollah au sud du Liban, un pays qui accueille également 300 000 réfugiés palestiniens inconnus dans 12 camps délabrés. Ou bien nous pourrions essayer de calculer les coûts en armements et en répression de l’Iran et même de la Syrie, cette dernière nation étant à l’avant-garde du côté hostile à Israël mais avec 120 000 Palestiniens à l’intérieur de ses frontières dans des conditions très précaires. Après tout, qui a dépensé de l’argent pour l’aide aux Palestiniens ces dernières années ?

Certainement l’Union européenne, qui dispose sans surprise d’un programme de 1,2 milliard d’euros pour 2021-2027. Les pays de la zone l’ont-ils également fait ? Oui, mais certainement dans une mesure très réduite par rapport aux possibilités réelles et en tout cas avec des ressources jamais sérieusement conditionnées à l’émergence d’un leadership dédié au développement économique et au retour sur la voie de la paix. Ensuite, un point doit être clair. En Israël, une grande partie de la bataille politique interne a porté sur le rejet des efforts concrets en faveur d’une coexistence pacifique. Mais les nations environnantes misent depuis des années sur la violence et le chaos.

Nous l’avons vu le mois dernier : l’Arabie saoudite et Israël prennent des mesures concrètes (historiques) vers la paix (ce qui constituerait également une aubaine pour les Palestiniens) et une attaque brutale commence depuis Gaza comme jamais auparavant dans l’histoire. Quiconque pense à l’affaire ou à l’anniversaire de la guerre du Kippour ne sait pas de quoi il parle.



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