Hausse des faillites d’entreprises en France : un rattrapage post-Covid

Hausse des faillites d’entreprises en France : un rattrapage post-Covid

Plus de 10 000 redressements, liquidations et autres procédures de sauvegarde ont été recensés en France depuis l’été. Rien qui ne puisse alarmer la Banque de France, qui attribue cette hausse à un rattrapage post-Covid.

Si la hausse des faillites ralentit, elles continuent néanmoins d’augmenter. Selon le dernier baromètre des défaillances d’entreprises publié par le cabinet Altares, les faillites ont augmenté de 23 % entre le 1er juillet et le 30 septembre 2023, par rapport au troisième trimestre 2022, après une augmentation moyenne de 47 % chaque trimestre depuis le début de l’année 2022.

Au cours des trois derniers mois, pas moins de 10 979 procédures de sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations judiciaires directes ont été ouvertes, ramenant la France à son niveau de 2019. Selon Thierry Millon, directeur des études chez Altares, ces chiffres correspondent aux prévisions et vont dans le sens de la projection de 55 000 défaillances d’ici la fin de l’année.

L’été 2023 a été le plus sinistré depuis 2014. Cependant, la Banque de France ne s’en inquiète que modérément, attribuant cette hausse à un rattrapage post-crise sanitaire. Après la période exceptionnelle de la pandémie, les entreprises ont été privées des aides publiques et sont de plus en plus nombreuses à se déclarer en faillite. La Banque de France souligne cependant que le niveau actuel des défaillances reste inférieur de 16 % à la moyenne prépandémique.

Une attention particulière est portée aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). Bien que la majorité des faillites recensées au troisième trimestre 2023 concernent des microentreprises ou des très petites entreprises, 8,2 % d’entre elles sont des PME et des ETI. Il s’agit d’un niveau jamais atteint depuis 2010, en hausse de 32 % par rapport à l’année précédente.

La Banque de France n’est que modérément inquiète, sachant que la France a connu 26 fois plus de créations d’entreprises que de défaillances en 2022. Cependant, d’autres craignent les conséquences de cette hausse de faillites, notamment en termes d’emploi, dans les grandes entreprises. Les PME et les ETI, qui représentent 8,2 % de l’ensemble des faillites, concentrent à elles seules plus de 58 % des 37 300 emplois menacés par ces défaillances, selon Altares.

Thierry Millon souligne également que les répercussions sont plus importantes lorsque des PME ou des ETI font défaut, car cela représente une menace directe pour l’emploi. Les PME et les ETI sont des structures de plus grande taille qui portent de l’emploi, et leur faillite impacte l’ensemble de leur écosystème.

La part des PME et des ETI parmi toutes les entreprises en faillite ne cesse d’augmenter depuis trois ans, passant de 6,3 % début 2020 à 8,2 % aujourd’hui. Thierry Millon appelle à être attentif à cette situation, car des PME et des ETI sont en situation de fragilité dans quasiment tous les secteurs de l’économie. Certaines filières, comme la restauration, la construction et les services aux particuliers, enregistrent une augmentation significative des faillites.
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