Expert Refutes Israeli Claim on Gaza Hospital Attack, Questions Rocket Origin

Expert Refutes Israeli Claim on Gaza Hospital Attack, Questions Rocket Origin

AA / Ankara / Sarp Ozer

Un expert en défense a remis en question, mercredi, l’affirmation de l’armée israélienne selon laquelle l’attaque de l’hôpital de Gaza, qui a tué 471 personnes, dont des femmes et des enfants, a été causée par une roquette tirée depuis le territoire côtier. Il a qualifié cette affirmation d’irréaliste et a souligné que si la roquette avait été tirée depuis Gaza, le système de défense antiaérienne israélien “Dôme de fer” aurait dû être activé.

Dans une interview accordée à Anadolu, Murat Aslan, chercheur principal à la Fondation pour la recherche politique, économique et sociale (SETA) et enseignant à l’université Hasan Kalyoncu, a discuté du bombardement de l’hôpital Al-Ahli Baptiste à Gaza mardi soir.

Se référant à diverses évaluations concernant la munition utilisée lors de l’attaque, Aslan a déclaré que “dans les attaques visant des zones peuplées, les amorces des munitions peuvent être programmées pour exploser à 50-100 mètres au-dessus du sol avant d’atteindre la cible”.

“Cela augmente l’impact de l’attaque. En examinant la zone touchée par l’explosion et les traces laissées au sol après l’explosion lors de l’attaque contre l’hôpital Al-Ahli Baptiste à Gaza, on peut supposer que la munition a été réglée pour exploser prématurément afin d’obtenir une explosion en l’air pour un impact plus important. Cela semble avoir permis d’étendre le champ couvert par l’explosion”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la thèse défendue par l’armée israélienne selon laquelle l’attaque a été causée par une roquette tirée depuis Gaza par le mouvement palestinien du Jihad islamique, le professeur Aslan a déclaré : “Si une roquette d’une telle portée, susceptible de causer des dégâts aussi importants, avait été tirée, le système de défense antiaérienne Dôme de fer (israélien) aurait dû être activé”.

“Il serait très difficile pour le Jihad islamique d’exécuter une frappe aussi précise, même depuis la Cisjordanie, sans être intercepté par le système de défense antiaérienne israélien”, a-t-il expliqué.

Et de rajouter : “Si le calibre de la roquette est plus petit, il est alors peu probable qu’elle ait causé la mort de plus de 500 personnes. De plus, étant donné que la roquette n’est pas téléguidée et suit une trajectoire inclinée, une descente verticale sur l’hôpital semble très peu probable”.

Plus tôt dans la journée de mercredi, le ministère de la Santé de Gaza a révisé le bilan des victimes, déclarant qu’au moins 471 personnes avaient été tuées et 342 autres blessées lors de la frappe aérienne israélienne contre l’hôpital Al-Ahli Baptiste à Gaza, mardi en fin de journée.

Le professeur Aslan a également rejeté l’affirmation d’Israël selon laquelle l’attaque aurait été causée par une “munition d’obusier”, déclarant : “Cette hypothèse est peu probable en raison de la portée requise”.

“Une munition d’obusier a un rayon de 30 à 50 mètres. Elle ne peut pas causer autant de victimes”, a-t-il précisé.

Et de souligner qu’il est fort probable que la munition utilisée lors de l’attaque ait été larguée par un avion de guerre.

“Par conséquent, la possibilité qu’Israël ait utilisé la bombe MK82, déjà utilisée précédemment et qu’il peut guider à l’aide d’un kit, est renforcée”, a estimé le professeur Aslan.

Et de conclure : “L’examen des fragments de munitions et des investigations sur place sont nécessaires pour parvenir à une conclusion définitive. Toutefois, la situation actuelle ne le permet pas”.

* Traduit de l’anglais par Mourad Belhaj

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