L’abandon des habitants de la cité F9 de Thiès

L’abandon des habitants de la cité F9 de Thiès

La petite cité F9, située dans le département de Thiès et plus spécifiquement dans la commune de Fandène, est confrontée à plusieurs problèmes sociaux. Ces problèmes passent inaperçus aux yeux des politiques et les habitants de la localité sont contraints de se débrouiller au quotidien.

La cité F9 est une nouvelle cité située à Keur Massamba Guèye, dépendant complètement de la commune de Fandène, un village situé à environ 7 km à l’est de la ville de Thiès.

Il semble que la cité soit complètement ignorée ou peu prise en compte par le maire de la ville de Thiès, comme en témoigne un habitant anonyme vivant depuis 10 ans dans la cité : “La mairie est quasi inexistante dans la cité, elle ne fait absolument rien pour nous soutenir, que ce soit en termes de sécurité ou d’assainissement”, partage-t-il.

En effet, dans la cité, il est bien connu que le maire n’a aucune considération ni empathie pour les habitants. Par exemple, lors de la distribution des lampes solaires offertes aux mairies, aucune n’a été installée dans la Cité F9.

Les habitants de la cité F9 sont laissés pour compte et n’ont d’autre choix que de se débrouiller par eux-mêmes. “Nous devons tout faire nous-mêmes pour assurer notre propre sécurité, nous devons nous occuper nous-mêmes de l’eau, pendant la saison des pluies nous sommes confrontés à un gros problème de mobilité en raison d’une route impraticable, nos femmes doivent marcher au moins 3 km pour prendre les bus Tata les plus proches, ou prendre les Jakarta”, raconte un habitant.

En outre, la cité F9 ne dispose pas de poste de santé, à l’exception de quelques services privés. Autre détail déplorable, la construction des écoles a été possible grâce à la participation financière de plusieurs familles. “Nous avons dû construire les écoles nous-mêmes en collectant des cotisations familiales, ainsi qu’avec l’aide de partenaires extérieurs pour le collège d’enseignement moyen et l’école élémentaire que nous avons réussi à construire”, explique un habitant.

Cependant, ces réalisations n’éliminent pas les dangers qui entourent la cité. En effet, les murs ne protègent pas les enfants face à un environnement hostile (scorpions, serpents…)

En ce qui concerne la sécurité, les habitants de la cité F9 ne semblent pas en bénéficier. “Nous sommes obligés de faire appel à la police des Parcelles Assainies de Thiès pour nos problèmes de sécurité, même si nous dépendons normalement de la Gendarmerie”, explique notre interlocuteur. “De plus, des animaux errants ou à la recherche de pâturages circulent dans la cité toute la journée, détruisant nos arbustes et nos plantes…”

Les citoyens sénégalais de la cité F9 se sentent clairement abandonnés, privés des avantages auxquels ils auraient dû avoir droit. Pour toutes ces raisons, ils sont qualifiés de “cité à problèmes”, déplore notre source.

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