Selon le jugement consulté par l’AFP, Raghad Saddam Hussein, âgée de 55 ans, a été reconnue coupable du délit de “promotion des activités du parti Baas interdit”, lors d’interviews accordées à des “chaines de télévision en 2021”.
En Irak aujourd’hui, toute personne exhibant des photos ou des slogans liés à l’ancien régime ou faisant sa “promotion” peut être poursuivie en justice.
Le jugement ne précise pas les interviews en question. Cependant, cette année-là, Raghad Saddam Hussein s’est exprimée sur Al-Arabiya au sujet de la situation en Irak à l’époque où son père dirigeait le pays de manière autoritaire (1979-2003) avec le parti unique, le Baas.
“Beaucoup de personnes m’ont dit que notre époque était effectivement une époque de gloire et de fierté”, avait-elle déclaré à la chaîne saoudienne. “Bien sûr, le pays était stable et prospère”.
Raghad Saddam Hussein vit en Jordanie, tout comme sa sœur Rana. Leurs frères Oudaï et Qoussaï ont été tués à Mossoul en 2003 par l’armée américaine.
Pour la majorité des Irakiens, les vingt-cinq ans de règne de Saddam Hussein sont aujourd’hui synonymes de dictature impitoyable. Son parti, le Baas (La résurrection en arabe), a été dissous et interdit après l’invasion menée par les troupes américaines en mars 2003 et la chute du régime qui en a résulté.
Après une traque de neuf mois, Saddam Hussein a été arrêté le 13 décembre 2003, puis jugé et pendu à Bagdad fin 2006. À cette époque, l’Irak était plongé dans une guerre civile effroyable qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes.
Aujourd’hui, l’Irak a retrouvé une certaine stabilité politique. Cependant, la corruption, le népotisme et l’incompétence gangrènent ce pays riche en ressources pétrolières.