La guerre à Gaza met à rude épreuve la politique dans une France de moins en moins d’influence internationale

La guerre à Gaza met à rude épreuve la politique dans une France de moins en moins d’influence internationale

2023-10-23 21:54:07

Un brouhaha de déclarations absurdes et de polémiques. La guerre de Gaza a irrité la classe politique en France. Les deux dernières semaines ont été un drame mineur, malgré la gravité de la situation actuelle dans le conflit entre Israël oui Palestine. Loin de sa singularité sur la scène internationale d’antan et de sa capacité à parler à tous types d’acteurs, le pays voisin a un rôle secondaire pour apaiser cette nouvelle escalade du conflit. Moyen Orient. À cette perte de poids international s’ajoute le revers de la médaille : un débat politique et médiatique polarisé sur un conflit complexe et tragique, qui accentue encore les tensions dans la société gauloise multiculturelle.

Le dernier épisode de ce mauvais moment que traverse la vie politique française a eu lieu ce lundi après-midi, avec un débat houleux et irrespectueux au sein du Assemblée nationale. “Nous sommes des Pavloviens de la discorde”, a déploré le député centriste Jean-Louis Bourlangues. Elle s’est tenue mardi à la veille d’un déplacement du président français, Emmanuel Macron, à l’État hébreu. Même si l’on n’attend pas beaucoup de cette visite, surtout qu’elle servira à obtenir un Arrêtez le feu et une résolution pacifique à conflitle leader aspire à réaliser une sorte de progrès concernant la libération des otages de Hamas ou l’entrée de aide humanitaire dans les territoires palestiniens.

« Israël a le droit à la sécurité, le droit à se défendre », a assuré le Premier ministre à l’ouverture de la séance. Élisabeth Borne. Avec son discours, il a cherché à défendre une position équilibrée, mais également baroque et risquant d’avoir peu d’impact. « La réponse militaire doit être menée dans le respect des droit international, en particulier le droit international humanitaire », a ajouté Borne, qui a appelé à une « trêve humanitaire ». Une position similaire à celle du gouvernement espagnol et que la France a déjà défendue la semaine dernière lors du vote de la résolution du Brésil au Conseil de sécurité de l’Union européenne. LUIfinalement opposé son veto par États Unis.

Divergences au sein du macronisme

Le Premier ministre a affirmé défendre « la voix unique de la France ». Toutefois, sa position suscite des critiques, d’une part, de la part du gauche qui l’accuse d’être trop indulgent avec le gouvernement israélien Benjamin Netanyahou. Et, de l’autre, de la droite et des secteurs du macronisme, qui aspirent à un « soutien inconditionnel » à Israël, sur le modèle de celui de Washington.

En effet, le débat parlementaire a eu lieu après un voyage controversé ce week-end dans l’Etat hébreu du président de l’Assemblée, le macroniste Yaël Braun-Pivetavec Éric Ciottile président de Los Republicanos (lié au PP), et Meyer Habib, le député des Français vivant en Israël et proche du Likoud (le parti nationaliste et conservateur de Netanyahu). Après avoir exprimé son « soutien inconditionnel » au gouvernement israélien le 10 octobre, Braun-Pivet a déclaré cette fois que « rien ne devrait empêcher Israël de se défendre », malgré les bombardements dévastateurs de Tsahal qui ont déjà fait plus de 5 000 morts. Et il a imputé la responsabilité de ces morts au Hamas en les utilisant comme « boucliers humains ».

La position Braun-Pivet symbolise l’alignement d’une partie du macronisme en faveur du gouvernement israélien et de sa réponse sévère aux attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre. Héritier du tournant atlantique Nicolas Sarkozy (2007-12), cette position a généré certaines divergences au sein de la diplomatie française. Le quai d’Orsay craint un affaiblissement des relations avec les autres pays arabes. Le ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonnea pris ses distances avec les soi-disant « faucons » par le numérique Mediapart Parmi eux, Sylvain Maillard, président du groupe parlementaire du parti de Macron. Et dans ses déclarations, il insiste sur la nécessité d’aller vers une solution à deux États.

“La voix de la France manque”

« Israël doit cesser sa politique de la colonisation», a critiqué le centriste Bourlangues, président de la commission des Affaires étrangères. Ce représentant du MoDem a souffert d’un léger vertige à la fin de son discours, l’un des plus intéressants et dignes, mais interrompu à plusieurs reprises par des insultes de la part de la droite.

“La voix de la France manque”, déplore l’insoumise Mathilde Panot. « Nos larmes ne peuvent pas être guidées par une géométrie variable. (…) Nous devons pleurer les victimes de tous crimes de guerre“, tant du Hamas que de l’armée israélienne, a ajouté le président du groupe parlementaire de la France insoumise (FI, principal parti du parti). gauche). Bien que la position de la formation de Jean-Luc Mélenchon Concernant le conflit palestino-israélien, il est plus modéré que celui de Podemos ou de Más País, et a suscité de nombreuses polémiques ces deux dernières semaines en France.

Ces controverses sont dues au refus des rebelles de désigner le Hamas comme une « organisation ». terroriste» et préférant parler d’« actes de terreur » commis le 7 octobre. Aussi pour dénoncer « tous les crimes de guerre », tant ceux subis par les civils israéliens que palestiniens. Des différences lexicales qui n’ont pas seulement généré des rivières d’encre dans les médias français – même avec une couverture du magazine Charlie Hebdo dans lequel il présente Mélenchon comme un ami du Hamas – mais a accentué les divergences au sein de la coalition de gauche NUPES. Composée de rebelles, de socialistes, de verts et de communistes, cette alliance traverse son moment le plus délicat.

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La dernière de ces polémiques était due à un tweet de Mélenchon dimanche dans lequel il critiquait les déclarations de Braun-Pivet depuis Israël, lui reprochant d’avoir « campé en Tel Aviv» et en les comparant avec la concentration de soutien au peuple palestinien qui a eu lieu place de la République à Paris, à laquelle ont participé entre 15 000 personnes, selon la police, et plus de 30 000, selon les organisateurs. Des critiques qui, selon la présidente du Parlement – ​​petite-fille d’un juif polonais – ont une connotation antisémitepuisque le verbe « camp » fait partie de la même famille lexicale que « camps de concentration », selon sa déduction assez alambiquée.

« C’est une polémique ridicule. Bientôt, nous ne pourrons plus rien dire», a déploré le député insoumis Arnaud Le Gall dans des déclarations à EL PERIÓDICO dans les couloirs de l’Assemblée. « Il existe actuellement un bataille idéologique en France sur le conflit palestino-israélien », a ajouté ce représentant. Une pulsation entre la vision gaullo-mitterrandienne et la vision atlantiste éclipsée par la succession de querelles ces deux dernières semaines.




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