Les sentiments de honte et de détresse de la mère et de la sœur de l’assaillant de l’attentat d’Arras révélés par leur avocat

Le conseil de la mère et d’une des sœurs de l’assaillant de l’attentat d’Arras s’est exprimé publiquement pour la première fois, rapportant les sentiments de ses deux clientes. L’avocat leur recommande de se constituer partie civile. La mère de Mohammed Mogouchkov ressent un profond sentiment de honte, dix jours après l’attentat commis par son fils à Arras le 23 octobre dernier, où Dominique Bernard, professeur de Lettres, a perdu la vie. L’avocat Mikaël Benillouche, s’exprimant au nom de la mère et de l’une de ses filles, révèle : “La sœur est horrifiée par les faits. La maman ressent surtout de la honte”. Il leur a alors conseillé de se porter partie civile. La sœur, âgée de seulement 18 ans, connaissait personnellement Dominique Bernard, qui enseignait au lycée Gambetta-Carnot d’Arras. Selon l’avocat, il s’agissait d’un professeur ayant une excellente réputation et le comportement de son frère est totalement incompréhensible pour elle. Elles se sentent également très coupables. Ces dix derniers jours, au cours des auditions des proches de Mohammed Mogouchkov, Mikaël Benillouche a pu observer une “trajectoire de défiance” chez l’assaillant. Selon lui, Mohammed Mogouchkov a rapidement remplacé son père, expulsé en 2018 vers la Géorgie, dans une famille qui suit une organisation patriarcale et traditionnelle, où les femmes n’ont pas de voix. BFMTV rapporte qu’elles étaient soumises à une forte pression religieuse par les deux frères au sein de leur domicile familial. Lors de son audition, la sœur a déclaré vivre dans la terreur, décrivant un frère qui est psychologiquement violent envers elle et physiquement violent envers sa mère, l’en plaquant contre les murs. Elle a qualifié son frère de “monstre” et a dénoncé son acte “d’horreur”. RTL rapporte que les deux femmes sont actuellement en détresse et se battent pour récupérer leur plus jeune sœur âgée de 8 ans, qui a été prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance.