2023-10-27 16:20:38
Le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) et le secrétaire général de la CDU Carsten Linnemann veulent rendre le travail à l’âge de la retraite plus attractif avec des incitations financières allant jusqu’à 10 000 euros par an.
Ce faisant, ils réagissent à l’évolution démographique. Cela entraîne une pénurie croissante de travailleurs qualifiés et des charges plus lourdes pour les fonds de pension.
Une étude de l’Institut Roman Herzog montre que la vie professionnelle en Allemagne est actuellement plus courte que dans presque tous les autres pays de l’UE. Les experts soutiennent les incitations à travailler à l’âge de la retraite.
Les changements démographiques ont des conséquences dramatiques sur le marché du travail. Les puissants baby-boomers prennent leur retraite. Année après année, moins de jeunes démarrent leur carrière que de personnes plus âgées ne la quittent. En conséquence, des centaines de milliers de travailleurs qualifiés manquent et l’écart se creuse rapidement. De nombreuses personnes âgées pourraient travailler et continueraient de travailler même lorsqu’elles atteignent l’âge de la retraite – si cela en valait la peine.
Le ministre de l’Économie Robert Habeck (Verts) et le secrétaire général de la CDU Carsten Linnemann ont donc chacun proposé des incitations financières au travail bénévole à l’âge de la retraite. Il existe différentes manières d’obtenir un revenu complémentaire pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par an pour les personnes âgées. Le SPD du ministre du Travail Hubertus Heil et la gauche rejettent cette proposition. Ils défendent une retraite difficile. Les incitations sont injustes car les personnes qui ne peuvent plus travailler à 65 ans sont exclues.
Vous pouvez trouver la suggestion de Habeck ici.
Vous pouvez trouver la suggestion de Linnemann ici.
Habeck et Linnemann reçoivent désormais le soutien d’un Enquête de l’Institut Roman Herzog. Les experts ont comparé la vie professionnelle dans les pays de l’Union européenne. Leur résultat : la durée de vie consacrée au travail est plus courte en Allemagne que dans n’importe quel autre pays de l’UE, à l’exception du Luxembourg. En conclusion, l’institut appelle non seulement à relever l’âge général de la retraite, mais également à demander des incitations financières pour travailler à l’âge de la retraite.
Selon le calcul, les Allemands travaillent en moyenne 52 662 heures au cours de leur vie. Dans les 27 pays de l’UE, la moyenne est de 57 342 heures. C’est environ dix pour cent de plus. Selon les données, les Estoniens travaillent la plupart du temps, avec plus de 71 300 heures.
L’Institut Roman Herzog doit son nom à l’ancien Roman Herzog, président fédéral et homme politique de la CSU nommé et est soutenu par les associations économiques bavaroises. Le motif de l’étude est le débat sur la pénurie de travailleurs qualifiés et le relèvement de l’âge de la retraite d’une part et de la semaine de quatre jours d’autre part. Les auteurs ont utilisé les données de l’organisation des pays industrialisés OCDE et de l’agence statistique de l’UE Eurostat.
C’est pourquoi la vie professionnelle est faible en Allemagne
En Europe, il existe de grandes différences en termes d’heures de travail annuelles et d’heures de travail au cours de la vie. Si l’on considère simplement le nombre d’années de travail moyen, l’Allemagne se situe dans le tiers supérieur avec 39,3 ans. Les Islandais sont ceux qui ont travaillé le plus d’années, soit 45,4 ans. La moyenne européenne est de 36,5 ans, soit un peu moins qu’en Allemagne. C’est en Roumanie que l’on enregistre le nombre d’années d’emploi le plus faible, soit 31,5 ans.
En Allemagne, une proportion supérieure à la moyenne de 77,3 pour cent de la population en âge de travailler travaille également. En moyenne dans l’UE, ce chiffre n’est que de 70,3 pour cent. Cependant, en Allemagne, la durée annuelle du travail est très faible, estimée à 1 340 heures. Cela se traduit par une réduction du nombre d’heures de travail tout au long de la vie professionnelle.
Le nombre d’années travaillées est principalement influencé par la durée de la scolarité et de la formation ainsi que par l’âge de la retraite. Pour la durée annuelle du travail, la durée hebdomadaire du travail, les périodes de vacances et les jours fériés sont entre autres importants.
L’étude comprenait également des données provenant de certains pays tiers tels que la Grande-Bretagne et l’Islande. Les auteurs soulignent que les données des différents pays sont comparables dans une certaine mesure en raison des différences dans la collecte des données et qu’il s’agit donc d’estimations.
Retraités et toujours en activité : experts en incentives
Compte tenu de la pénurie de travailleurs qualifiés et de la charge financière qui pèse sur les fonds de pension, les auteurs, comme de nombreux économistes, préconisent de relever l’âge général de la retraite au-delà de 67 ans, qui devrait s’appliquer à partir de 2031. Mais ils recommandent également que le gouvernement fédéral encourage davantage le travail bénévole à l’âge de la retraite. Vous soutenez donc en principe les idées de Habeck et Linnemann. Les soi-disant « travailleurs d’argent » pourraient atténuer la pénurie de travailleurs qualifiés.
Les auteurs de l’étude sur l’économie bavaroise soulignent que, selon les enquêtes, la satisfaction à l’égard de la vie est également élevée dans plusieurs pays où la vie professionnelle est longue, comme la Suisse. “Travailler plus longtemps et plus ne doit pas nécessairement conduire à un plus mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie privée et à une moindre satisfaction dans la vie”, a déclaré le patron de RHI, Randolf Rodenstock. Il reconnaît le désir de nombreuses personnes de travailler moins et de prendre leur retraite plus tôt. Mais cela « ne rentre pas dans l’ère du changement démographique ».
Avec du matériel de dpa
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