2023-10-27 12:00:20
Le marché des obligations d’État semble perdre de son attrait en tant que valeur refuge, a déclaré Mohamed El-Erian à CNBC.
Malgré les troubles au Moyen-Orient, les rendements ont augmenté alors que les traders continuent de se débarrasser des obligations.
Les actifs qui ne sont normalement pas considérés comme sans risque, comme le Bitcoin et les actions, deviennent les nouvelles valeurs refuges.
Le marché des obligations d’État perd de son attrait en tant que valeur refuge, a déclaré jeudi Mohamed El-Erian.CNBC« . Normalement, les troubles géopolitiques sont une raison classique pour laquelle les investisseurs se précipitent sur le marché des obligations d’État américaines. Mais l’économiste a souligné que cela ne s’est pratiquement pas produit ces dernières semaines, malgré les tensions croissantes au Moyen-Orient. Au contraire, les retours ont en réalité augmenté depuis le conflit entre Israël et le Hamas, malgré la possibilité d’une escalade de la crise.
“Nous n’avons pas vu de vol en termes de qualité et de sécurité auquel on pourrait s’attendre étant donné ce qui se passe dans le monde”, a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Oui, cela devrait être la valeur refuge, il aurait déjà dû en bénéficier. Mais la réalité est que le rendement à 10 ans est désormais supérieur de 70 points de base à ce qu’il était avant le récent conflit.»
El-Erian a également noté que les actifs traditionnellement plus risqués tels que les actions ou le Bitcoin sont de plus en plus présentés comme des valeurs refuges. Un sentiment qui n’a fait que s’intensifier à mesure que les investisseurs continuent de se débarrasser des obligations d’État. Cela est devenu clair dans une enquête réalisée en mai de cette année. Il est apparu que la confiance dans le Bitcoin en tant que valeur refuge avait augmenté plus que dans les obligations d’État et le dollar américain.
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Le « marché de référence le plus important au monde est sur un voyage imprévisible, avec une destination incertaine »
La confiance des traders dans le marché obligataire n’a fait que baisser depuis lors, car ils craignent des risques de taux d’intérêt plus élevés, a expliqué El-Erian. Avec la Réserve fédérale (Fed) agissant actuellement comme un vendeur net et le gouvernement prêt à émettre encore plus d’obligations, le manque d’acheteurs continuera de faire grimper les rendements, a déclaré l’économiste.
Cette dynamique a déjà conduit à une hausse des rendements. La faiblesse de la demande après les récentes adjudications d’obligations a contribué à ce que les rendements des obligations d’État à long terme atteignent la fourchette de cinq pour cent pour la première fois depuis des années.
“Peu importe comment vous le regardez, le marché de référence le plus important au monde est engagé dans un voyage imprévisible, avec une destination incertaine”, a écrit El-Erian dans un autre article. Il a averti les investisseurs de ne pas prendre pour acquis la résilience du marché obligataire.
S’adressant à CNBC, il a reconnu qu’une pénurie à long terme d’acheteurs de bons du Trésor pourrait forcer la Réserve fédérale (Fed) à ajouter des obligations à son bilan. Toutefois, cela pourrait aller à l’encontre des objectifs de la banque centrale et un changement soudain de politique pourrait être perturbateur.
Avertissement : les actions et autres investissements comportent généralement des risques. Une perte totale du capital investi ne peut être exclue. Les articles, données et prévisions publiés ne constituent pas une sollicitation d’achat ou de vente de titres ou de droits. Ils ne remplacent pas non plus les conseils d’un professionnel.
Ce texte a été traduit de l’anglais par Muriel Dittmar. Vous pouvez trouver l’original ici.
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