Les finances communales d’Etterbeek sont en péril : un constat alarmant du bourgmestre Vincent De Wolf.

Les finances communales d’Etterbeek sont en péril : un constat alarmant du bourgmestre Vincent De Wolf.

Après avoir analysé les conséquences des pistes proposées pour sauver les finances communales, la commune d’Etterbeek a fait un constat alarmant. Le bourgmestre Vincent De Wolf a déclaré : “Avec mes 31 ans de mandat, je savais que certaines situations étaient graves, mais les chiffres que nous avons trouvés sont incroyables.” Il a cité l’exemple du service prévention, qui est financé à la fois par le fédéral et la région. Les subventions n’ont pas été ajustées malgré l’évolution de la situation, notamment l’indexation des salaires. Au niveau fédéral, la commune perd 500 000 euros par an et 323 000 euros au niveau régional. En ajoutant le Service des mesures judiciaires alternatives en 2023, la perte totale pour le service prévention s’élève à 868 000 euros, et cela deviendra encore pire en 2024.

Le même constat est fait pour la police. La répartition des effectifs de police dessert principalement les communes très urbanisées, ce qui signifie que la charge des zones de police est proportionnellement plus lourde pour ces communes que pour celles plus rurales. Cette norme, basée notamment sur la population, date d’une époque où Bruxelles comptait 900 000 habitants, alors qu’elle en compte maintenant 1,2 million, sans aucune revalorisation. Le bourgmestre souligne également le problème des subventions pour les inspecteurs dédiés aux transports en commun, qui n’ont jamais été revalorisées.

Certains établissements, tels que les institutions et les ambassades, sont exonérés de précompte immobilier, ce qui entraîne une perte de revenus pour les communes. Bien que cette perte soit compensée par le fédéral en Flandre et en Wallonie, à Bruxelles, l’enveloppe passe par la région, qui la répartit dans la Dotation Générale aux Communes sans prendre en compte les spécificités de chaque commune. Cela représente une perte de 2,162 millions d’euros pour Etterbeek en 2022.

Le bourgmestre souligne également d’autres problèmes tels que le surcoût des crèches, la charge de sécurité liée aux événements européens et les problèmes de financement du parquet. En compilant les chiffres disponibles pour 2022 et 2023, Etterbeek est confrontée à une facture minimale de 4,2 millions d’euros, ce qui représente une part importante du budget annuel de la commune.

Vincent De Wolf reconnaît que toutes les communes sont confrontées à des difficultés similaires et affirme que Etterbeek est un bon exemple de “la plus riche des pauvres, la plus pauvre des riches”. La commune cherche des solutions pour économiser de l’argent, telles que la fusion des services administratifs, mais le bourgmestre commence à douter que la sécurité et la petite enfance soient réellement des priorités étant donné les coupes budgétaires.

En réponse aux questions sur la mainmorte et le manque à gagner pour les communes, le ministre en charge des Pouvoirs locaux, Bernard Clerfayt, a souligné le choix de la région Bruxelloise d’adopter un principe de solidarité entre les communes. Il reconnaît toutefois que le système de compensation doit être clarifié et simplifié. Il plaide pour que la dotation générale permette aux communes ayant le moins de recettes fiscales par habitant d’atteindre un certain niveau.

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