Ils s’appellent Alexis Loskoutoff, Maëlle Allibe, Antoine Avril et Yann Bezain. Ils sont tous diplômés d’un Master entraînement et optimisation de la performance sportive à l’Université Grenoble Alpes (UGA). Et ils viennent de lancer un projet ambitieux pour aider les grimpeurs à s’améliorer : PC Training.
Une partie du groupe s’est rencontrée fin 2020 sur les falaises de Céüse, près de Gap, où les passionnés se sont liés d’amitié pendant le deuxième confinement. De retour à Grenoble, Alexis et Maëlle, alors en première année de Master, se sont mis à travailler sur un projet pour rendre accessible aux grimpeurs confirmés les méthodes d’entraînement habituellement réservées aux sportifs de haut niveau. « Ces méthodes sont tirées de données scientifiques. On ne va rien inventer, on va utiliser ce qu’on connaît de nos cours de STAPS, de notre expérience et de nos recherches », explique Alexis.
« On fonctionne avec des vidéos puis on explique les sensations internes qu’ils doivent avoir. »
Pour structurer leur projet, ils ont été accompagnés par Pépite oZer, un incubateur porté par l’UGA, au sein duquel ils ont développé toute une gamme de prestations, comprenant deux formules d’entraînement en ligne et deux autres en présentiel, dans la salle d’escalade Espace vertical 4, à Saint-Martin-d’Hères. En juin 2021, leur affaire était lancée sous le nom de Performance climbing training (PC Training). Un an plus tard, Antoine les a rejoints et le mois dernier, c’était le tour de Yann Bezain.
Leur offre d’entraînement comprend un programme personnalisé de préparation physique, mentale et les aspects techniques de la grimpe. « On fonctionne avec des vidéos où tout est expliqué et les gens travaillent en autonomie, précise Antoine. Mais derrière, on explique les sensations internes qu’ils doivent avoir et les intentions qu’ils doivent mettre dans les gestes, à combien ils vont devoir forcer. »
Visiblement, cette offre correspond à la demande car, parmi leurs clients, on compte les grimpeuses de l’équipe de France d’escalade sur glace, le Dry Tooling.
Pour Alexis, il est très important de « partager les méthodes d’entraînement ». « On communique beaucoup sur Instagram et on essaye de créer du contenu qui va servir aux grimpeurs, poursuit-il. Le but c’est aussi de tirer l’escalade dans son ensemble vers le haut, en faisant progresser les pratiquants et l’entraînement. »
Plus d’informations dont de nombreux conseils sur le site Internet www.pctraining.fr et sur le compte instagram p.c.training.
Faire usage des connaissances scientifiques
Par leur cursus universitaire, toute l’équipe est très sensibilisée aux aspects scientifiques du métier. « C’est en tout cas ce qu’on veut faire transparaître, avoue Alexis. Et même utiliser ces notions pour améliorer l’entraînement en escalade : mieux rationaliser, mieux quantifier l’entraînement et être plus rigoureux. On utilise aussi des outils technologiques qui nous permettent de faire ça, qui sont peu démocratisés pour l’instant dans l’escalade, comme les capteurs de force pour quantifier la montée en force ou l’oxymétrie musculaire, pour voir l’oxygène dans le muscle. Tout ça nous aide à pousser un peu plus l’individualisation de l’entraînement sur les aspects physiologiques. »
L’équipe veut aussi développer la recherche de terrain, en mettant en place des protocoles d’entraînement et des protocoles de tests. « Cela ne sera pas publié dans une revue scientifique mais on pourra le partager sur les réseaux sociaux ou sur un blog et parler de ce qu’on a trouvé », ajoute-t-il.
2023-11-02 22:36:00
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