Un traitement révolutionnaire contre le cancer donne des résultats prometteurs dans un essai en Nouvelle-Zélande

Le premier essai néo-zélandais d’un traitement révolutionnaire contre le cancer a donné des résultats prometteurs, ce qui le rapproche de son utilisation courante dans le système hospitalier.

La thérapie cellulaire CAR T, une forme d’immunothérapie, a été testée sur 21 Néo-Zélandais atteints d’un lymphome avancé, un type de cancer du sang.

Le traitement utilise le propre sang du patient. Les cellules T, qui combattent les infections, sont génétiquement modifiées en laboratoire pour reconnaître et attaquer le cancer. Les cellules modifiées sont ensuite réinjectées dans le corps du patient.

Auparavant, la thérapie cellulaire CAR T n’était disponible qu’à l’étranger et son accès coûtait aux patients néo-zélandais des centaines de milliers de dollars.

L’essai mené par l’Institut Malaghan à Wellington a débuté en 2019 et visait principalement à tester sa sécurité. Les résultats préliminaires publiés aujourd’hui montrent que la thérapie est plus sûre que d’autres produits commerciaux de premier plan à base de cellules CAR T.

“C’est fantastique de montrer que nous pouvons faire cela en Nouvelle-Zélande”, a déclaré le Dr Robert Weinkove, directeur clinique de l’Institut Malaghan.

L’essai a également vérifié deux effets secondaires principaux : la neurotoxicité (allant de la confusion au gonflement du cerveau) et le syndrome de libération de cytokines, similaire à la septicémie.

Aucun cas de neurotoxicité ni de faibles niveaux de libération de cytokines n’ont été signalés parmi les patients.

Cinquante pour cent des patients ont eu une réponse complète au traitement, ce qui signifie qu’il ne restait plus aucun signe de cancer après trois mois d’échographie.

“Ce que cet essai a montré, c’est que nous pouvons le faire, nous avons l’infrastructure ici, nous avons les gens ici. Nous pouvons gérer les toxicités. Tout est réalisable si vous avez la volonté de le faire fonctionner”, dit Weinkove.

“J’appelle cela la science miracle” – participant à l’essai

Michele Leggott, participante à l’essai, a déclaré à Breakfast : « Je me réveille encore tous les matins, et cela fait un an depuis le traitement, et je pense que je vais bien. »

“Il a fallu de janvier à septembre pour passer à l’essai et après cela, quelques mois plus tard, le lymphome avait disparu.

“J’appelle cela la science miracle. C’est tout simplement incroyable.”

La deuxième phase de l’essai, qui évaluera l’efficacité du traitement sur un plus grand nombre de patients, débutera l’année prochaine.

L’essai a été financé par le ministère des Affaires, de l’Innovation et de l’Emploi (MBIE), le Conseil de recherche en santé et des donateurs.