Rapport de l’Onusida : avancées et obstacles dans la lutte contre le VIH

Rapport de l’Onusida : avancées et obstacles dans la lutte contre le VIH

En préparation de la conférence de l’IAS à Brisbane, qui a eu lieu du 23 au 26 juillet dernier, l’ONUSIDA a publié un rapport détaillé de 195 pages sur la progression et les obstacles à l’élimination du VIH en tant que menace pour la santé publique. Avec des données chiffrées, des références et des graphiques, cette organisation onusienne fournit des informations très intéressantes sur la situation du VIH dans le monde. Ce rapport soulève des questions sur ce qui a été accompli et sur ce qui reste à faire.

Il est difficile de résumer ce rapport de manière exhaustive, car il présente des données épidémiologiques, identifie les écarts à combler et présente différents scénarios possibles pour la prévention combinée, les programmes de prévention ciblés et les actions efficaces pour réduire l’exposition et les nouvelles infections dans différentes populations. L’ONUSIDA évalue également les besoins financiers restants, car les dépenses dédiées au VIH dans les pays à ressources faibles ou limitées ont fortement augmenté entre 2010 et 2013, puis sont restées relativement constantes, atteignant environ 21 milliards de dollars en 2022. Cependant, il est nécessaire d’ajouter 9 milliards de dollars d’ici 2025 pour répondre aux besoins, ce qui est loin d’être garanti compte tenu de la baisse des fonds nationaux et des aides internationales en raison de la crise sanitaire du Covid-19.

Sur le plan épidémiologique, le traitement antirétroviral a permis d’éviter 20,8 millions de décès entre 1996 et 2022, avec une accélération significative à partir de 2005. Depuis 2000, 3,4 millions d’infections chez les nouveau-nés ont été évitées. En 2022, on estime à 1,3 million le nombre de nouvelles infections, ce qui est le chiffre le plus bas depuis 2010. Les régions les plus touchées par le VIH, notamment l’Afrique australe et l’Afrique centrale et de l’Ouest, ont connu une baisse significative des infections (-57% et -49% respectivement). Par contre, la baisse est moindre dans les pays occidentaux (-23%), les Caraïbes et l’Asie. L’épidémie continue de progresser lentement en Amérique du Sud, mais elle augmente de manière significative en Europe de l’Est (hors UE), en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

L’ONUSIDA met également l’accent sur les groupes qui nécessitent des politiques structurelles renforcées et des actions de santé publique, tels que les femmes et les adolescentes, les mères et les enfants, ainsi que les populations clés souvent négligées malgré les efforts de dépistage et de traitement. Il est essentiel de mettre en place une prévention plus efficace en utilisant des stratégies telles que la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) et en mettant en œuvre des mesures structurelles pour améliorer les inégalités de genre.

Dans de nombreux pays en développement, les politiques répressives et le sous-financement des programmes efficaces ont entraîné des lacunes dans la réduction des risques pour les usagers de drogue, les travailleurs du sexe, les personnes transgenres et les personnes homosexuelles. Certaines législations deviennent plus libérales en termes d’identité de genre et de diversité des orientations sexuelles, tandis que d’autres vont à l’encontre de ces droits. Cependant, malgré les défis auxquels les pays doivent faire face, ce rapport met en évidence les succès obtenus grâce à la mobilisation des ressources internes et de l’aide extérieure, et souligne l’importance de continuer à défendre l’équité pour les pays et les populations les plus touchés par le VIH.

En somme, ce rapport de l’ONUSIDA offre un aperçu complet de la situation du VIH dans le monde, mettant en évidence les progrès réalisés et les défis persistants, ainsi que les politiques et les actions nécessaires pour éliminer cette menace pour la santé publique.
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