Un homme qualifié de “quérulent” après avoir poursuivi La Presse sans raison valable

Un homme qualifié de “quérulent” après avoir poursuivi La Presse sans raison valable

Un homme qui intentait une action en justice contre La Presse sans motif valable a été qualifié de “quérulent” vendredi à Drummondville.





Si l’on définit la quérulence comme la “manie des querelles, des procès”, la liste des quérulents pourrait être longue.

Mais il est difficile d’être qualifié de quérulent ou “vexatoire”. Une fois identifiée comme telle, une personne ne peut recourir à la justice que sur autorisation. Il faut avoir sérieusement abusé pour faire partie de ce groupe restreint.

Son nom vous dit peut-être quelque chose, car il est devenu une sorte de célébrité dans les milieux complotistes pendant la pandémie. Il s’appelle Mario Roy et fait partie de ceux qui ont bloqué le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine pour protester contre les mesures sanitaires. Déjà en prison depuis 121 jours, il risque une peine supplémentaire.

Mais cela n’est qu’une des péripéties judiciaires de l’ancien leader des “Farfadaas”, dont les aventures ont été racontées par son collègue Tristan Péloquin.

M. Roy n’a pas apprécié. Il a intenté une action en justice contre le journaliste et La Presse pour 300 000 $. Sa cause a été rejetée en raison de la prescription. De plus, il a perdu le droit de poursuivre La Presse sans l’autorisation du juge en chef.

Il faut dire qu’il y a un an à peine, la Cour supérieure rejetait une autre poursuite de Roy contre un autre collègue, Philippe Teisceira-Lessard. La cour avait conclu que le journaliste n’avait commis aucune faute. Cependant, la juge Sophie Picard a refusé de qualifier cette première poursuite d'”abusive”. Roy se sentait légitimement lésé et estimait avoir le droit de poursuivre. Peut-être anticipant que ce n’était pas la fin de l’affaire, la juge a prévenu que persévérer sans motif pourrait officiellement être considéré comme un abus…

C’est ce qu’a conclu une deuxième juge vendredi. Jusqu’à maintenant, il est abusif uniquement envers La Presse. Pour toute autre procédure, il n’a pas besoin d’autorisation.

Il est donc un quérulent… partiel.

Il y a quelques années, ils étaient une poignée, mais leur nombre ne cesse d’augmenter chaque année. Dernièrement, on en recensait officiellement 336 au Québec, tous tribunaux confondus1. Ils – il s’agit presque toujours d’hommes – sont soumis à diverses conditions, mais en général, ils ont besoin d’une autorisation pour toute démarche judiciaire.

On peut deviner que les fervents contestataires qui intentent des poursuites pour un oui ou pour un non (surtout pour un non) posent un véritable problème. Les

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