L’insécurité alimentaire et le faible revenu des ménages augmentent le risque de MASLD chez les adolescents

Points clés à retenir:

• Près de 19 % des adolescents classés en insécurité alimentaire souffraient d’une maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique.
• L’insécurité alimentaire était plus fréquente chez les filles et les adolescentes âgées de 15 à 18 ans.

BOSTON — L’insécurité alimentaire chez les adolescents est « très étroitement associée » à une maladie hépatique stéatosique associée à un dysfonctionnement métabolique, qui peut résulter de l’incapacité de manger ou d’acheter un repas équilibré, selon un chercheur.

“L’insécurité alimentaire chez les enfants est d’environ 10,2 % aux États-Unis, et cela pourrait être un facteur de risque de MASLD chez les adultes”, Zobair M. Younossi, MD, » a déclaré le président du Global NASH Council à Washington, lors de la conférence de presse du Liver Meeting. “Mais les données sur les enfants et les adolescents font vraiment défaut à l’heure actuelle.”

Pour déterminer la corrélation entre le MASLD, anciennement stéatose hépatique non alcoolique, et l’insécurité alimentaire chez les adolescents américains, Younossi et ses collègues ont évalué les données démographiques, nutritionnelles, d’activité physique et d’insécurité alimentaire de 711 enfants âgés de 12 à 18 ans dans le cadre de l’enquête nationale sur la santé et la nutrition. de 2017 à 2018.

Les chercheurs ont également utilisé le module d’enquête sur la sécurité alimentaire des enfants du ministère américain de l’Agriculture, qui comprenait huit questions sur l’insécurité alimentaire, et ont déterminé que les adolescents étaient considérés comme souffrant d’insécurité alimentaire s’ils avaient au moins deux réponses affirmatives.

De plus, ils ont analysé la participation au programme d’assistance nutritionnelle supplémentaire (SNAP), ainsi que le niveau de revenu des ménages, définissant le faible revenu comme inférieur à 138 % du niveau de pauvreté fédéral.

Selon Younossi, près de 19 % des adolescents classés en insécurité alimentaire souffraient de MASLD.

“Les adolescents MASLD étaient plus susceptibles de vivre dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire, avec de faibles revenus et dont le chef de famille avait un niveau d’éducation inférieur, inférieur à celui du lycée”, a-t-il déclaré. « De toute évidence, les patients MASLD souffrent davantage de maladies métaboliques, sont plus obèses et souffrent davantage de diabète de type 2. »

Parmi les adolescents en situation d’insécurité alimentaire, 98,7 % dépendaient d’aliments à faible coût, 93,2 % ne parvenaient pas à obtenir un repas équilibré et 51,5 % ne mangeaient pas suffisamment de nourriture, selon les données. De plus, les adolescents en situation d’insécurité alimentaire présentaient des taux plus élevés de maladie hépatique avancée que ceux qui étaient moins préoccupés par l’accès à la nourriture (2,8 % contre 0,3 %). Cependant, Younossi a noté qu’il n’y avait aucune différence dans les maladies métaboliques basées sur l’insécurité alimentaire.

« L’insécurité alimentaire était plus fréquente chez les filles ainsi que chez celles âgées de 15 à 18 ans », a-t-il ajouté. “C’est important parce que c’est à ce moment-là que commence l’âge adulte.”

Après ajustement sur l’âge, le sexe et la race, l’insécurité alimentaire et le faible revenu du ménage sont corrélés à un risque plus élevé de MASLD, et en incluant les données démographiques ou le syndrome métabolique comme facteurs confondants, « l’insécurité alimentaire reste très étroitement associée au MASLD », a déclaré Younossi.

“L’association de l’insécurité alimentaire avec le MASLD est probablement plus probablement le résultat du fait de ne pas pouvoir bien manger ou avoir un repas équilibré. [or] acheter un bon repas, ce qui se traduit par l’achat de nourriture à faible coût », a-t-il conclu. “Ensemble, ces facteurs peuvent conduire à un cycle de suralimentation, ainsi qu’à une surconsommation d’aliments ultra-transformés et d’aliments et de boissons sucrés qui favorisent réellement cette importante maladie du foie.”

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