Défis et avancées des bus à hydrogène : point de vue d’un responsable de l’Agglo

Défis et avancées des bus à hydrogène : point de vue d’un responsable de l’Agglo

Se basant sur un article de la Gazette des communes intitulé « Les bus à hydrogène ont fait leurs preuves mais ne correspondent pas à tous les besoins », dans lequel un chef de service de l’Agglo est interrogé, le site explique que l’hydrogène est « une technologie éprouvée mais trop difficile à maintenir compte tenu des coûts et des progrès de l’électrique ». Un raccourci que ne valide pas Nicolas Patriarche, le président de Pau Béarn Pyrénées Mobilités.

Capacité maximale
« Fébus a bien parcouru un million de kilomètres depuis son lancement en 2019 et vous voyez les bus à hydrogène rouler, leur taux de disponibilité [Ndlr : la probabilité que les bus fonctionnent à un temps donné] est de plus de 99 %. Mais on n’a jamais dit qu’on passerait toute la flotte à l’hydrogène », défend le maire de Lons. « On vient d’acheter quatre bus à hydrogène [des bus Van Hool de taille classique qui roulent sur le réseau en dehors de la ligne de Fébus] c’est bien qu’on y croit. Mais désormais, la capacité de la station à hydrogène est maximale ».

L’Agglo avait pourtant des ambitions supplémentaires. Notamment avec la mise en service, prévue pour le deuxième semestre 2023, d’un second électrolyseur, qui est tombée à l’eau. Dans l’idée de faire rouler plus de bus à l’hydrogène, mais aussi une flotte de bennes à ordures et des véhicules de société, Engie avec l’Agglo avait répondu à un appel à projets de l’Ademe en 2021, qui ne l’avait pas retenu. Et sans subvention, pas d’investissement.

C’est l’autre argument de la « marche arrière » : sans les financements publics qui ont été généreux pour lancer la première mondiale Fébus (9 M€), impossible de voir plus grand sur l’hydrogène. « Si on avait dû le faire aujourd’hui, on n’aurait sans doute pas lancé Fébus », concède Nicolas Patriarche, « mais on n’abandonne pas l’hydrogène, il a montré sa fiabilité chez nous, et on ne regrette pas ce choix ».

8 bus électriques par an
L’élu ne cache pas que la hausse du prix de l’électricité pèse sur la facture carburant de Fébus : « On a bataillé six mois avec Engie pour trouver une solution technique afin de produire l’hydrogène sur les heures creuses. Maintenant ça marche ». Il ne nie pas le chiffre donné dans l’article d’une facture de carburant passée de 200 000 euros la première année à 400 000 aujourd’hui. « Mais il faudrait mettre en face les prix du gasoil qui ont aussi augmenté ! »

Nicolas Patriarche rappelle que quatre bus électriques Mercedes Citaro ont déjà été commandés. L’annonce avait été faite l’hiver dernier, et ils ne devraient être livrés qu’au premier trimestre. « On a l’obligation d’acheter des bus propres et il n’y a pas 36 technologies. On n’a pas la capacité de faire plus d’hydrogène, on va tester l’électrique et sa fiabilité, sans choix arrêté pour une filière ou une autre ».

L’opposition sort les griffes
De son côté, l’opposition n’a pas manqué de faire tourner l’article de H2-mobile, rappelant qu’elle dénonce l’hydrogène depuis le début. Eric Bourdet, conseiller municipal de Lons et conseiller communautaire, mais surtout André Duchateau, ancien président du Syndicat mixte des transports urbains et ancien premier adjoint de Pau, qui s’est rappelé à notre bon souvenir.
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