Les enseignants se rassemblent devant les bureaux de François Legault avant une grève illimitée

Les enseignants se rassemblent devant les bureaux de François Legault avant une grève illimitée

Les membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se sont rassemblés lundi matin devant les bureaux du premier ministre François Legault à Montréal comme ultime tentative avant de déposer officiellement leur avis de grève illimitée au cours de la journée.

«Le temps presse, il y a une urgence d’agir en éducation», a déploré lundi Mélanie Hubert, présidente de la FAE en entrevue avec TVA Nouvelles.

Il s’agit d’une action qui s’inscrit comme dernière tentative avant le déclenchement de la grève générale illimitée du 23 novembre prochain, puisqu’un avis doit être déposé au moins «sept jours ouvrables francs avant la date déterminée», a précisé la Fédération par communiqué.

«On garde espoir, notre comité de négociations est disponible 7 jours sur 7, a poursuivi la présidente. 65 000 profs seront dans les rues la semaine prochaine pour exprimer leur colère, mais aussi leur détermination à faire en sorte que l’éducation au Québec se porte mieux.»

Selon la Fédération, les enseignants québécois gagneraient un salaire en deçà de la moyenne canadienne, et il leur faudrait 13 ans pour atteindre le maximum à l’échelle salariale, contre 10 ans dans les autres provinces canadiennes.

«On est ici, devant les bureaux du premier ministre Legault, pour lui rappeler sa promesse électorale : l’éducation devrait être une priorité», a souligné Mme Hubert.

Quelques rencontres de la semaine dernière se sont révélées infructueuses.

«La négociation n’avance pas. On est devant un employeur qui ne semble pas vouloir diriger comme un employeur du 21e siècle. On est dans une notion de contrôle dans un contexte de pénurie. On demande à ceux qui restent en place d’en faire plus avec moins. On n’est pas dans une logique de valorisation pour les garder au travail», a déploré la présidente de la FAE.

«Il reste 10 jours pour conclure une entente», a tenu à rappeler la présidente de la FAE.

Selon elle, il est peu probable que les parties réussissent à s’entendre d’ici le 23 novembre «parce que les négociations demeurent difficiles».

«L’entente reste possible, mais le temps presse», dit-elle.

«On a beaucoup parlé des salaires dans les derniers jours, mais on parle aussi des conditions d’exercice dans la classe, on parle des services offerts aux élèves.»

Le cabinet de la ministre Sonia Lebel affirme que des solutions sont sur la table, notamment l’ajout d’aides-enseignants dans 15 000 classes du primaire, la mise en place de projets pilotes au secondaire afin de diminuer la charge de travail et d’améliorer la qualité des services éducatifs ainsi que la création de plusieurs milliers de postes permanents à temps complet pour les enseignants en début de carrière.

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