Borrell entame un voyage au Moyen-Orient pour vendre son plan post-conflit

Borrell entame un voyage au Moyen-Orient pour vendre son plan post-conflit

2023-11-13 21:24:12

La situation dans la bande de Gaza reste la préoccupation numéro un des Vingt-Sept qui regardent impuissants le blocus de l’aide humanitaire à la frontière. “Il faut que l’aide arrive, cela ne sert à rien d’entasser les camions à la frontière s’ils ne peuvent pas entrer à l’intérieur”, a déploré ce lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qui entame ce mardi une tournée de la zone qui vous mènera à visite Israël, Palestine, Bahreïn, Arabie Saoudite, Qatar et Jordanie. Dans la valise il portera un nouveau plan avec les conditions qui doivent être remplies pour parvenir à un solution à moyen et long terme au conflit.

« Cette tragédie doit être l’occasion pour chacun de comprendre qu’il faut rechercher une solution basée sur la construction de deux États. “Il ne s’agit pas seulement de reconstruire Gaza, nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises, mais de construire un Etat pour les Palestiniens et cela nécessite d’aborder le lendemain, même si les Etats arabes ne veulent pas (et) veulent en parler aujourd’hui”. » a-t-il expliqué après la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères tenue à Bruxelles. Borrell a transmis aux 27 un nouveau cadre avec les conditions à remplir pour parvenir à une solution dans laquelle ils devront travailler avec États-Unis et États arabes.

Le chef de la diplomatie européenne l’a résumé dans une démarche avec « 3 oui et 3 non ». Tout d’abord, non au déplacement forcé du peuple palestinien hors de Gaza car « il ne peut y avoir d’expulsion des Palestiniens pour qu’ils soient accueillis dans d’autres pays ». Deuxièmement, non à une réduction du territoire de la bande de Gaza par Israël et à une réoccupation. Et troisièmement, « de ne pas dissocier les problèmes palestiniens dans leur ensemble ». Quant aux trois oui, ils se concentrent sur la recherche d’acteurs pour aider à construire les institutions – « Une Autorité palestinienne doit revenir à Gaza » avec la légitimité définie et décidée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a prévenu l’homme politique espagnol. aussi à une implication « ferme » des pays arabes dans la recherche d’une solution et oui à un plus grand engagement de l’UE dans la région et en particulier dans la construction de l’État palestinien.

L’Europe, plus présente

« Nous avons été trop absents. Nous avons délégué aux États-Unis mais l’Europe doit s’engager davantage car sinon, si une solution n’est pas trouvée maintenant, nous assisterons à un cycle de violence qui se perpétuera de génération en génération, d’enterrement en enterrement. Pour contribuer à cette dynamique politique, j’entamerai après-demain une visite en Israël, en Palestine, à Bahreïn, en Arabie Saoudite, au Qatar et en Jordanie”, a-t-il annoncé à l’issue d’une rencontre très axée là encore sur l’aide humanitaire et la nécessité de permettre leur entrée dans le pays. zone. . “Un peu d’aide est arrivée mais nous parlons de 40 camions par jour en moyenne via le terminal de Rafah, ce qui est très peu comparé aux 500 camions par jour qui transitaient avant la guerre”, a reconnu Borrell, avertissant également que 20 des 36 hôpitaux de Gaza ont cessé de fonctionner.

L’UE reconnaît que le passage de Rafah est insuffisant pour permettre le passage des camions et ils considèrent qu’il est essentiel d’augmenter la capacité de transit, ce qui peut se faire en « ouvrant davantage de ports terrestres » ou en « développant l’initiative chypriote d’un corridor maritime mais à Gaza il n’y a pas de ports et pour cela il faudrait construire des ponts flottants et c’est ce qui est étudié en ce moment pour rendre cette initiative viable», a expliqué le chef de la diplomatie européenne.

Sanctions contre les diamants russes

La réunion a également permis de faire le point sur deux autres conflits. Celui de Arménie et Azerbaïdjan et la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères ont écouté par vidéoconférence la dernière évaluation de leur homologue ukrainien Dymitro Kuleba et ils ont parlé des besoins pour l’hiver prochain. Borrell a également confirmé que la Commission européenne était en train de finaliser le dernier paquet de sanctions contre la Russie, le douzième depuis le début de la guerre, qui devrait être approuvé ce mercredi. La proposition comprendra une interdiction des importations de diamants en provenance de Russie, de nouvelles restrictions sur les plafonds pétroliers « pour que la Russie ne gagne pas autant d’argent » et davantage de mesures pour lutter contre le contournement des sanctions.

Une fois que Bruxelles aura présenté la proposition, elle devra être approuvée à l’unanimité des Vingt-Sept pour qu’elle entre en vigueur. La onzième série de sanctions contre le Kremlin a été approuvée fin juin. Même si les restrictions sur les diamants font partie des mesures réclamées par Kiev depuis des mois, l’UE avait résisté à franchir le pas en attendant un accord au sein du G7, exigé par la Belgique en échange de son approbation.



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