Relations Suisse-UE: Accords à respecter

Relations Suisse-UE: Accords à respecter

Relations Suisse-UE: défi majeur

Genève, 9 novembre

Lors des dernières élections, pour le renouvellement du parlement fédéral, l’UDC s’est trompé d’objectif, certainement à dessein, en cherchant à manipuler l’électorat sur ce qu’il faut bien appeler son fonds de commerce: l’immigration. Je ne dis pas que celle-ci ne constitue pas de problème, mais je crois savoir que la Suisse a déjà une politique en la matière des plus restrictives en Europe. De plus, il faut certainement garder à l’esprit que nous avons signé les accords sur la libre circulation avec l’Union européenne (UE) que nous nous devons de respecter. […] Il faut préciser que les autres partis gouvernementaux ont bien facilité la tâche à l’UDC car, en ce qui concerne les défis avec l’UE, c’était silence radio, ils n’en ont quasiment pas parlé.

Par exemple, nos relations avec l’Europe […] sont des défis majeurs à relever dans un très proche avenir. Notre conseiller fédéral avait été si fier à l’époque de déclarer qu’il avait tiré la prise concernant l’accord-cadre, en réponse Bruxelles a décidé de mesures de rétorsion et nous a éjectés du programme de recherche européen «Horizon», dont nous avions le leadership dans plusieurs programmes, ce qui est catastrophique pour nos chercheurs, universités et Écoles polytechniques. […]

Il me semble que les défis que nous nous devons de relever avec l’UE sont d’une importance largement supérieure à celui de l’immigration, pour lequel notre marge de manœuvre est de toute façon très limitée. J’ose croire que notre Conseil fédéral, notre parlement et l’ensemble de l’électorat de notre pays en a conscience. Dans le cas contraire, nous risquerions de le payer très cher. Nous parlons bien de la prospérité de la Suisse. Nous voulons jouer au jass avec l’UE alors qu’il joue au rami et ce n’est guère possible.

Lorsque l’on veut adhérer à un club, on se doit de respecter ses règles, quand bien même il existe toujours une marge de manœuvre qui nous permet de négocier. Des aménagements sont possibles, mais ce ne sont pas les 27 pays qui constituent l’UE qui vont changer leurs règles pour faire plaisir à la Suisse.

Soyons tout simplement sérieux et faisons preuve d’imagination.

Jean-Claude D.Rey

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