Opération israélienne à l’hôpital al-Chifa de Gaza : dernières informations

Opération israélienne à l’hôpital al-Chifa de Gaza : dernières informations

Selon les informations reçues, les forces de défense israéliennes ont mené une opération précise et ciblée contre le Hamas dans une zone spécifique de l’hôpital al-Chifa, a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué. Plusieurs terroristes auraient été tués au début de l’opération. Tôt mercredi matin, des dizaines de soldats israéliens, certains encagoulés et tirant en l’air, ont fait irruption dans l’hôpital et ordonné aux hommes de se rendre. Après l’entrée des soldats, des files de Palestiniens, les mains en l’air, ont convergé vers la grande cour intérieure, a rapporté un journaliste cité par l’AFP. Selon un journaliste collaborant avec l’Agence France Presse sur place, ce mercredi soir (15.11), les soldats et les chars israéliens se seraient retirés de l’hôpital pour se repositionner autour du site. L’accès à des informations indépendantes reste très compliqué, car la bande de Gaza est sous blocus total. Selon l’Onu, près de 2.300 personnes, dont des patients, du personnel médical et des déplacés, se trouveraient à l’intérieur du complexe hospitalier, situé dans la ville de Gaza. L’armée israélienne accuse l’organisation terroriste d’avoir établi son quartier général militaire dans des tunnels situés sous cet hôpital, le plus grand de l’enclave palestinienne. Des otages enlevés en Israël lors de l’attaque terroriste du 7 octobre perpétrée par le Hamas pourraient également y être détenus. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, et leurs alliés du Jihad islamique sont considérées comme étant des organisations terroristes par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Les services de renseignement américains soutiennent ces conclusions. Selon John Kirby, le porte-parole du Conseil national de sécurité, “le Hamas et les membres du Djihad islamique palestinien (allié du Hamas et également considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, ndlr) exploitent un nœud de commandement et de contrôle depuis l’hôpital al-Chifa. Ils y entreposent des armes et sont prêts à répondre à une opération militaire israélienne contre l’établissement.”. Il a toutefois ajouté que “les hôpitaux et les patients doivent être protégés”. Le Hamas accuse ainsi les États-Unis d’avoir donné “le feu vert” à cet assaut “pour commettre davantage de massacres contre les civils”. De son côté, l’armée israélienne assure avoir prévenu les autorités de Gaza de cette offensive la nuit dernière, donnant douze heures à l’ennemi pour qu’il cesse toute activité militaire. Cet avertissement, obligatoire selon le droit international, n’aurait toutefois pas été entendu. Par ailleurs, Israël dit avoir envoyé “des équipes médicales parlant arabe et entraînées”. L’armée affirme également a apporté des couveuses, de la nourriture pour bébés et du matériel médical. Dans les couloirs de l’hôpital, où opèrent des équipes de Médecins sans frontières, les soldats ont tiré en l’air en allant de pièce en pièce, recherchant visiblement des combattants du Hamas. Le Comité international de la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé se sont dits “extrêmement inquiets”. Martin Griffiths, responsable des opérations humanitaires d’urgence de l’Onu, demande à ce que “le carnage à Gaza” cesse. Si le Hamas ne doit pas se servir du site “pour se protéger”, Martin Griffiths estime que la traque des terroristes ne doit pas justifier un raid militaire contre un hôpital. Il appelle une nouvelle fois au respect du droit humanitaire et à un cessez-le-feu humanitaire. Dans le nord de la bande de Gaza, un seul hôpital accueille encore des patients, selon l’Onu. L’hôpital Al-Ahli, à Gaza, est le seul à fonctionner et accueille actuellement près de 500 patients. “Tous les autres ont cessé de fonctionner en raison d’un manque d’électricité, de matériel médical, d’oxygène, de nourriture et d’eau”, précise l’Ocha, le bureau onusien des affaires humanitaires. Les récentes livraisons de carburant ne seraient pas suffisantes face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire. D’après l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, “d’ici la fin de la journée, environ 70% de la population de Gaza n’aura pas accès à l’eau potable”.

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