Les économistes ont calculé pour deux scénarios l’évolution de ces cotisations de retraite, mais aussi du niveau des retraites et des subventions fédérales au fonds de pension, si l’on se base sur la législation actuelle et l’évolution démographique. Les flèches bleues montrent le scénario de base. Les flèches orange tiennent compte de la promesse de maintenir le niveau des retraites stable à 48 pour cent.
Dans le scénario de base, le niveau dix-dix tombe à 47,3 pour cent d’ici 2025. Néanmoins, le taux de cotisation passera de 18,6 à 20,9 pour cent – et encore à 24,1 pour cent d’ici 2080. Si le niveau des retraites se stabilise à 48 pour cent, le taux de cotisation augmentera de manière plus significative – jusqu’à 26,0 pour cent d’ici 2080, estiment les experts.
Subvention fédérale aux retraites : poste le plus important du budget
Il en va de même pour la subvention fédérale aux retraites, que les contribuables doivent payer. Le total de tous les fonds fédéraux destinés à l’assurance pension s’élèvera déjà à 111,9 milliards d’euros en 2023. Ceux-ci sont
23,5 pour cent du budget fédéral. La subvention aux retraites constitue déjà le poste le plus important du budget.
La subvention fédérale aux retraites correspond à environ 2 pour cent du produit intérieur brut. Selon les calculs du Conseil d’experts, en vertu de la loi actuelle, ce montant devrait doubler pour atteindre environ 4 pour cent du PIB en raison des évolutions démographiques prévisibles.
«Dans l’ensemble, le financement de l’assurance pension légale (GRV) met de plus en plus à rude épreuve tant les cotisants que les budgets publics», écrivent les experts. « Même si les versements à effectuer augmentent, les bénéfices attendus du GRV diminuent : leur rendement sur les cotisations sera nettement pire pour les cohortes plus jeunes que pour la génération actuelle de retraités. »
Les économistes préviennent : « Préciser le niveau de sécurité, comme le prévoit actuellement le gouvernement fédéral, n’est pas une solution durable, mais entraînera en réalité une augmentation prévisible des taux de cotisation. » Ils mettent en garde contre les conséquences : « Cela va exacerber les conflits de répartition entre salariés et retraités. » Les problèmes ne peuvent plus être reportés. Le changement démographique est là. Si Olaf Scholz réalise son souhait de rester chancelier « très longtemps », cette « discussion stupide » continuera à le préoccuper fréquemment.