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Vers un prolongement de la gratuité
Les usagers du contournement de l’agglomération franco-genevoise ont gagné un répit de quelques années, indique la presse haut-savoyarde.
La portion de l’
autoroute A40
qui relie Annemasse à Saint-Julien-en-Genevois, en Haute-Savoie, en longeant la façade sud et est du canton de Genève, pourrait rester gratuite encore quelques années.
Selon
«Le Messager»
la maire de Saint-Julien-en-Genevois, Véronique Le Cauchois, a annoncé, lors de la réunion du Conseil municipal jeudi dernier, que cette autoroute resterait gratuite jusqu’en 2028, voire 2029. La première magistrate de la cité frontalière dit tenir cette information de Pierre-Jean Crastes, le président de la Communauté de communes du Genevois français. Lequel a été lui-même informé par le sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat.
Le spectre de 2027
Nos confrères ajoutent que le parlementaire va solliciter une nouvelle rencontre avec le Ministère français des Transports. À cette occasion, Véronique Le Cauchois espère convaincre l’État français d’abandonner son projet de rendre payant le contournement de l’agglomération franco-genevoise. Précisons que l’État français est propriétaire (avec les collectivités territoriales et des actionnaires privés) d’
Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB)
société concessionnaire de l’A40.
Il y a treize mois, «Le Messager» indiquait que la fin de la gratuité pourrait intervenir en 2027. Cette date avait été avancée lors d’une réunion de concertation, tenue en octobre 2022 en préfecture de Haute-Savoie à Annecy, entre les autorités politiques locales et départementales et les représentants d’ATMB.
Sujet sensible
La fin de la gratuité de cette autoroute est redoutée depuis plusieurs années déjà. Cette crainte s’explique par la fin de la convention liant le Département de la Haute-Savoie à ATMB. Depuis 1987, selon cet accord, les autorités départementales assument les frais d’exploitation de cette portion, longue de 12 km entre les deux cités frontalières. Or, la convention a échu en 2015. Dès lors, ATMB aurait pu ou dû rendre payante cette section pour ses usagers. Ce que le concessionnaire n’a pas fait, pour l’heure du moins.
Le report de quelques années de la suppression de la gratuité est de nature à donner de l’espoir aux automobilistes. La portion autoroutière en question est très fréquentée, notamment par des travailleurs frontaliers à Genève. La rendre payante serait très impopulaire, a fortiori dans un contexte d’inflation générale, en particulier de hausse des prix des carburants à la pompe qui renchérit le coût des transports des automobilistes.
Fabrice Breithaupt
est journaliste et secrétaire de rédaction. Il s’occupe des questions transfrontalières franco-suisses, mais aussi d’immobilier, d’emploi et de formation. Il est journaliste RP depuis 1995 (radio, puis presse écrite).
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