Tout savoir sur le tronc commun de cours dans les écoles francophones

Tout savoir sur le tronc commun de cours dans les écoles francophones

Le tronc commun, c’est l’ensemble identique de cours que suivront à terme tous les élèves des écoles francophones, jusqu’en troisième secondaire. Les contenus sont basés sur de nouveaux référentiels qui définissent qui doit apprendre quoi à quel moment. Ils sont distillés dans de nouvelles grilles horaires qui tiennent compte des matières auxquelles on a voulu donner plus d’importance et des nouveaux cours.

Tout ce qu’il faut savoir sur le tronc commun de cours, de la maternelle à la troisième secondaire

Aujourd’hui, le tronc commun est appliqué jusqu’en quatrième primaire. Une année à la fois, il arrivera en première secondaire à la rentrée 2026-2027. Dans trois rentrées. Alors qu’aucune information officielle ne filtre encore, directions et profs se demandent à quelle sauce ils seront mangés.

“On devrait pouvoir anticiper dès maintenant”

“Certains cours vont complètement disparaître, comme l’étude du milieu ou des travaux de pratique professionnelle. Et des cours généraux seront partiellement grignotés par les nouvelles matières. Alors, c’est un peu la panique car on n’a aucune informationrapporte Charlotte (prénom d’emprunt), une enseignante qui participe depuis plusieurs années aux instances de gestion des emplois dans son réseau. On devrait absolument pouvoir anticiper tout cela dès maintenant.”

Voici quelques exemples (donnés par la députée MR Stéphanie Cortisse dans le cadre d’une question récente posée à la ministre PS de l’Éducation, Caroline Désir, au Parlement).

Math, latin, sciences, pratique professionnelle, …

Dans la future grille horaire de première année secondaire, le cours de mathématiques passera de quatre à cinq périodes par semaine. Les grosses écoles vont dès lors devoir engager un équivalent temps plein (ETP) supplémentaire en 2026. Seulement en 2027, en deuxième année secondaire, les heures de maths passeront à quatre périodes au lieu de cinq aujourd’hui. Idem en 2028, pour la troisième. Il faudra alors se séparer d’un ETP.

Dans l’horaire de première secondaire du tronc commun, le cours de français occupera six périodes hebdomadaires et il n’y aura plus de latin. En 2026, les enseignants qui s’en chargent aujourd’hui devront donc être écartés pour être ensuite réengagés l’année suivante. En effet, en deuxième, le français n’occupera plus que quatre périodes, et le latin deux.

Troisième cas : à partir de la troisième année secondaire, les élèves peuvent aujourd’hui choisir jusqu’à dix périodes de cours scientifiques par semaine en technique de qualification, et plus encore en technique de transition. En 2028, quand le tronc commun atteindra la troisième, les cours de sciences passeront à trois périodes par semaine. Là aussi, il faudra mettre de nombreux professeurs sur le côté.

Enfin, des enseignants au premier degré donnent actuellement des activités complémentaires (de cuisine ou d’horticulture par exemple) : celles-ci n’auront plus leur place dans les nouvelles grilles. Leurs contenus seront intégrés dans les périodes prévues pour la nouvelle formation manuelle, technique, technologique et numérique. Mais que deviendront ces profs ? On imagine mal un professeur de cuisine donner aussi le cours de numérique et inversement…

Plus de temps à perdre

Pour éviter des pertes d’emploi ou une avalanche de mises en disponibilité pour perte de charge de travail (dans ce cas, l’enseignant reste alors payé sans enseigner), il a été prévu de retravailler le régime des titres et fonctions demandés pour donner les différents cours. “L’idée est d’élargir les perspectives plutôt que de les restreindre”a déclaré en son temps la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS).

La Commission interréseaux des titres et capacités planche sur le sujet. “Elle doit me faire parvenir une proposition d’ici début 2024”annonce la ministre. Objectif : limiter le plus possible les mises en disponibilité. “À l’heure où on manque d’enseignantsdit encore Caroline Désir, il serait totalement inconscient de proposer des mesures qui aggravent la situation.”

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Dans le même temps, un groupe de travail consacré à la transition sociétale doit préparer les requalifications éventuelles et organiser le suivi de chaque enseignant concerné. Mais rien n’en sort encore. Or, il n’y a plus de temps à perdre.

D’éventuelles reconversions ne se concrétisent pas d’un claquement de doigts. Si rien n’est anticipé avant les élections, le dossier risque d’être reporté beaucoup trop loin. “Rien ne nous permet d’avancer à ce stade en matière de planification des emploisdéplore Charlotte. Directions, enseignants : tout le monde reste avec ses questions concernant l’avenir. Si cela ne change pas, la Fédération Wallonie-Bruxelles devra se résoudre à payer des tas d’enseignants à ne rien faire : un comble en période de pénurie et de difficultés budgétaires ! »

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