La Corée du Nord a procédé à un lancement de ce qu’elle prétend être un satellite militaire espion vers le Sud, a annoncé mardi 21 novembre l’armée sud-coréenne, malgré les avertissements de Séoul et les résolutions de l’ONU interdisant l’utilisation de technologies de missiles balistiques. L’armée sud-coréenne a indiqué avoir détecté à 13 h 43 GMT [14 h 43, heure de Paris] un soi-disant satellite de surveillance militaire, sans préciser si le lancement avait réussi ou échoué.
La Corée du Nord a déclaré quant à elle avoir mis en orbite un satellite de reconnaissance, selon l’agence officielle de presse nord-coréenne, KCNA.
La fusée lancée mardi soir sous la supervision du dirigeant Kim Jong-un a suivi la trajectoire prévue et a placé le satellite Malligyong-1 sur son orbite, a précisé l’agence, ajoutant que Pyongyang prévoit de lancer d’autres satellites espions dans un avenir proche.
Le Japon a condamné le lancement du missile par la Corée du Nord, qualifiant cette action de violation claire des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Le premier ministre Fumio Kishida a déclaré qu’il avait déjà fermement protesté contre la Corée du Nord.
Le ministre d’État à la Défense, Hiroyuki Miyazawa, a indiqué que le Japon était en train de vérifier si le lancement avait été un échec ou un succès. Le gouvernement japonais avait brièvement ordonné aux habitants de la région d’Okinawa de se mettre à l’abri à l’annonce du lancement, avant de lever l’ordre d’évacuation.
Les États-Unis ont également condamné le tir par la Corée du Nord d’un lanceur spatial utilisant une technologie de missiles balistiques, soulignant que cette action augmentait les tensions et risquait de déstabiliser la région et au-delà.
La Corée du Nord a effectué cette année un nombre sans précédent d’essais de missiles, malgré les sanctions internationales et les avertissements des États-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés.