Lisetta Carmi, photographies d’une autodidacte en marge

Lisetta Carmi, photographies d’une autodidacte en marge

2023-11-23 09:31:31

Lisetta Carmi était une femme et une artiste extraordinairement éclectique. Il avait débuté avec succès une carrière de pianiste, qu’il abandonna ensuite en 1960 pour se consacrer uniquement à la photographie. Après moins de vingt ans passés à photographier des aspects de l’Italie que peu de gens connaissaient et dont personne ne parlait, Carmi a passé les dernières décennies de sa vie à se consacrer à la méditation et au yoga.

Les photographies de Lisetta Carmi à la Collection Estorick

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Gênes

La collection Estorick de Londres consacre désormais la première exposition de ses photos dans un musée britannique à Carmi, décédée l’année dernière. Autodidacte, elle se consacre à la photographie animée par un profond esprit humanitaire, pour donner un visage à certaines des personnes les plus invisibles et marginalisées de la société de l’époque, dans sa ville natale de Gênes.

L’exposition est divisée en deux parties, qui reflètent les deux axes principaux du travail de Carmi : les photos des dockers et des ouvriers, qui montrent les conditions de travail très dures et dangereuses de l’époque, et les photos de la communauté travestie de Gênes, qui ils révèlent une profonde empathie pour leur vie difficile. Des images absolument pionnières dans les années 1960 et qui ont encore aujourd’hui un grand pouvoir engageant.

Italsider et le port

Pour réaliser ses reportages, Carmi avait réussi à se faufiler dans des usines comme Italsider et le port de Gênes, une zone interdite aux femmes, en se faisant passer pour la parente d’un ouvrier. Ses photos sont une dénonciation des dangers du travail dans les aciéries et au port. Dans une image mémorable, un ouvrier debout, torse nu, une bêche à la main, ressemble à une statue de marbre : il est entièrement recouvert et entouré d’une poudre blanche, le phosphate qui bouche tous les pores et qui s’est déjà installé dans ses poumons. .

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En Sardaigne

Carmi s’est également rendue en Sardaigne pour documenter de l’intérieur la première usine de liège qui employait des femmes. En 1965, Carmi vivait près de l’ancien ghetto juif de Gênes et commença à fréquenter la communauté des travestis qui y vivaient et à documenter leur vie, gagnant ainsi leur confiance et leur amitié qui dura au fil du temps. Les photos mettent en scène des personnes que la société de l’époque ne voulait pas voir, sans aucun sensationnalisme et sans aucun jugement mais avec beaucoup d’empathie et de naturel. Ce sont des portraits profondément humains de personnes réelles que le photographe traite avec respect, leur accordant ce que la société leur refuse : le respect.



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