Un nouveau rapport détaille 104 monuments culturels de Gaza détruits ou endommagés : NPR

Des Palestiniens fouillent l’annexe détruite de l’église Saint-Porphyre, endommagée lors d’une frappe sur la ville de Gaza le 20 octobre.

Dawood Nemer/AFP via Getty Images


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Des Palestiniens fouillent l’annexe détruite de l’église Saint-Porphyre, endommagée lors d’une frappe sur la ville de Gaza le 20 octobre.

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Dans les semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas du 7 octobre, les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué plus de 15 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, et détruit des milliers de maisons sur le territoire.

Et le patrimoine culturel ancien et d’importance mondiale de la région a également subi d’énormes pertes. La région était une plaque tournante du commerce et de la culture sous la domination égyptienne, grecque, romaine et byzantine. Il est resté influent pendant des siècles par la suite.

Une enquête récente du groupe Heritage for Peace détaille les dégâts causés jusqu’à présent à plus de 100 de ces monuments à Gaza depuis le début du conflit actuel.

Les victimes comprennent la Grande Mosquée Omari, l’une des mosquées les plus importantes et les plus anciennes de la Palestine historique ; l’église Saint-Porphyre, considérée comme la troisième plus ancienne église du monde ; un cimetière romain vieux de 2 000 ans dans le nord de Gaza, fouillé seulement l’année dernière ; et le musée de Rafah, un espace dans le sud de Gaza qui était dédié à l’enseignement du patrimoine long et multidimensionnel du territoire – jusqu’à ce qu’il soit frappé par des frappes aériennes au début du conflit.

Israël affirme poursuivre le Hamas dans le but de le détruire et de libérer les otages. Il accuse le Hamas d’opérer à partir de zones civiles, notamment des hôpitaux et des mosquées.

Des fidèles assistent à une messe dans l’église Saint-Porphyre le 7 janvier 2013 dans la ville de Gaza.

Mohammed Abed/AFP via Getty Images


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“Il y avait des objets inestimables comme des pièces de monnaie, des pierres précieuses, des plaques de cuivre, des vêtements”, a déclaré Suhaila Shaheen, directrice du musée de Rafah, s’exprimant en arabe dans une interview vidéo publiée sur la page Facebook du musée au milieu des décombres de l’espace détruit. Des éclats de plâtre blanc jonchaient le sol. Le mur derrière elle s’était complètement effondré. “Le musée de Rafah est désormais entre les mains de Dieu.”

Des garçons palestiniens lisent le Coran à la Grande Mosquée Omari de la ville de Gaza, le 1er août 2011.

Mahmud Hams/AFP via Getty Images


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Des garçons palestiniens lisent le Coran à la Grande Mosquée Omari de la ville de Gaza, le 1er août 2011.

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Dans l’introduction du rapport Heritage for Peace, l’organisation à but non lucratif basée en Catalogne se décrit comme maintenant « une position neutre, avec nos programmes visant à donner aux spécialistes du patrimoine les moyens de faire face à des défis uniques, tels que la sauvegarde des artefacts, des sites, des musées et des bibliothèques en période de guerre armée ». conflit.” Il a ajouté que l’enquête avait été réalisée en réponse “aux demandes et aux désirs de nombreuses personnes, chercheurs et résidents locaux concernés, de faire la lumière sur le statut du patrimoine culturel”.

Des fidèles en prière matinale à la Grande Mosquée Omari, dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2014.

Marco Longari/AFP via Getty Images


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“Si ce patrimoine n’existe plus à Gaza, ce sera une grande perte de l’identité de la population de Gaza”, a déclaré Isber Sabrine, président de Heritage for Peace, dans une interview avec NPR.

Sabrine a déclaré que son organisation prévoit de poursuivre le travail d’enquête et de surveillance de l’état des monuments culturels à Gaza au cours des prochains mois, à la fois sur le terrain en collaboration avec les habitants, ainsi qu’en utilisant l’imagerie satellite.

“Les habitants de Gaza ont le droit de conserver et de sauvegarder ce patrimoine, de raconter l’histoire et l’importance de cette terre”, a-t-il déclaré.

La Convention de La Haye de 1954, adoptée par les Palestiniens et les Israéliens, est censée protéger les monuments des ravages de la guerre. Mais des monuments à Gaza ont été détruits par les frappes israéliennes lors des précédentes séries de combats. Des dizaines de sites, dont la Grande Mosquée d’Omari, aujourd’hui détruite, ont subi des dommages en 2014. Un rapport de l’UNESCO, l’organisme des Nations Unies qui désigne et protège les sites du patrimoine mondial, cite de nouvelles destructions de sites culturels et historiques à Gaza en 2021.

“L’UNESCO est profondément préoccupée par l’impact négatif des combats en cours sur le patrimoine culturel en Palestine et en Israël”, a déclaré un porte-parole de l’UNESCO dans un communiqué envoyé à NPR. “Notre organisation appelle toutes les parties impliquées à respecter strictement le droit international. Les biens culturels ne doivent pas être ciblés ou utilisés à des fins militaires, car ils sont considérés comme des infrastructures civiles.”

Dégâts à la Grande Mosquée historique d’Omari, le 2 août 2014.

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L’UNESCO n’a pas encore été en mesure d’évaluer l’étendue des dégâts causés au patrimoine culturel de la région. “En raison des combats en cours et de l’impossibilité d’accéder à la zone, l’UNESCO n’est pas en mesure d’évaluer elle-même les dégâts sur place”, indique le communiqué de l’agence. “A ce stade, nos experts ne peuvent suivre la situation qu’à distance, en utilisant des données satellitaires et des informations qui nous sont transmises par des tiers. Ces informations doivent ensuite être scrupuleusement vérifiées.”

Le ministère palestinien du Tourisme et des Antiquités n’a pas répondu à la demande de NPR de partager des informations sur l’état actuel des sites du patrimoine culturel de Gaza ou sur les plans de sauvetage. Selon un rapport de Le journal d’artle ministère a déclaré qu’il était “à l’heure actuelle incapable de procéder à une évaluation complète compte tenu des conditions sur le terrain”.

L’armée israélienne n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de NPR sur le rapport Heritage for Peace.

Les habitants commencent seulement maintenant à prendre la mesure des dégâts causés par les combats actuels. “Lorsque nous nous déplaçons à Gaza, nous nous sentons très en colère et très tristes également”, a déclaré le maire de la ville de Gaza, Yahya al-Sarraj, dans un reportage vidéo d’Al Jazeera. “Nous pouvons découvrir maintenant combien de dégâts ont été infligés aux infrastructures de la ville, aux centres culturels, aux principales bibliothèques de la ville et au public.”

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