Il a été annoncé comme une première et une “avancée majeure”, selon le ministre de la Santé. Le Beyfortus, tout premier traitement préventif contre le VRS, virus qui provoque la bronchiolite, a donc fait son arrivée en France le 15 septembre 2023, avec une double promesse : celle d’être accessible rapidement à tous les enfants de moins de 6 mois et celle de les protéger pendant toute la saison de la bronchiolite.
Deux mois plus tard, ce traitement préventif basé sur une injection unique d’anticorps, disponible en deux formes, 50 mg et 100 mg, n’a pas encore provoqué la révolution espérée. Et pourtant, les Français se sont rués dessus !
“Résultats hétérogènes” et “incertitudes”
Le gouvernement, qui avait commandé 200 000 doses pour tenir jusqu’à la fin de l’hiver, a rapidement dû le réserver uniquement aux maternités et s’est procuré 50 000 doses supplémentaires, dont 30 000 pour les maternités et 20 000 pour couvrir les commandes non honorées de septembre en pharmacie.
“Nous allons recontacter les pharmaciens pour avoir la confirmation du nombre de doses qu’ils n’ont pas pu délivrer afin de les leur donner début décembre”, affirme un porte-parole de Sanofi.
Peu accessible, le traitement est-il au moins efficace ? Il faudra attendre mi-décembre pour que les premiers résultats “en vie réelle” soient publiés. Ils sont très attendus, car si l’efficacité du traitement contre les infections en général apparaissait clairement dans les essais cliniques, celle contre les formes graves, et donc les hospitalisations des tout-petits, était plus floue.
La Haute Autorité de santé (HAS), l’instance chargée d’évaluer un nouveau traitement, parlait ainsi de “résultats hétérogènes qui reflètent des incertitudes sur ce critère d’intérêt clinique majeur”.
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2023-12-04 10:45:00
