– Une intérim pour louer les services des artistes
Dès janvier, Meriweza emploiera des musiciens et des comédiens notamment, afin qu’ils touchent un salaire unique plutôt que des cachets épars.
C’est à l’occasion d’un communiqué de l’État de Genève, reçu jeudi, que la nouvelle a été annoncée. En janvier 2024 sera lancée la première coopérative genevoise de location de services employant des artistes. Meriwezac’est son nom, fonctionnera sur le principe des sociétés intérimaires. De sorte qu’un musicien, par exemple, plutôt que de recevoir une multitude de cachets souvent réduits, touche un salaire unique versé par la coopérative.
Si la location de services est monnaie courante en Suisse, une telle initiative est récente, qui concerne tous les domaines artistiques sans restrictions. En 2014, Kling et Kling tentait un premier pas auprès des musiciens, plus tard relayé par l’association Vers l’autonomie salariale. Tandis que dans le domaine des arts vivants, la Cie Yan Duyvendak lançait Voix Off. Ce sont ces deux projets, portées l’une par Marco de Freitas, l’autre par Marine Magnin, qui, en s’associant, ont donné naissance à Meriweza.
«En centralisant le travail administratif de chaque artiste, la coopérative permettra de baisser les coûts individuels consacrés notamment à la comptabilité.»
Marine Magnin et Marco de Freitas, de la coopérative genevoise Meriweza
Le problème, dans le cas des artistes suisses, est toujours le même: comment assurer les cotisations professionnelles, comment financer AVS, chômage, accident et autres allocations, quand les rémunérations sont le plus souvent irrégulières. Ceci en considérant le durcissement progressif des conditions de travail. «En 2019, rappelle le communiqué de l’État de Genève, 59% des actrices culturelles et acteurs culturels gagnaient moins de 40’000 francs par an.»
«En centralisant le travail administratif de chaque artiste, la coopérative permettra de baisser les coûts individuels consacrés notamment à la comptabilité», résument Marine Magnin et Marco de Freitas.
Structure autofinancée
Dans ce cas, l’artiste sera en contrat avec la coopérative. Reste à savoir comment Meriweza financera ses propres services. «Nous visons un fonctionnement sans subvention, autofinancé par la facturation de nos services. En tous les cas, la coopérative reste à but non lucratif.»
Par ailleurs, l’État de Genève annonçait ce jeudi également la constitution d’une association, Inaremaafin de «promouvoir une rémunération plus équitable pour les artistes». Soutenue par le Canton à hauteur de 580’000 francs pour 2023 et 2024, Inarema a constitué un fonds visant à garantir un salaire minimum dans le domaine des arts visuels et de la musique.
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