Outre les collectionneurs, de plus en plus d’adultes rachètent les jeux et jouets de leur enfance. Vu l’intérêt pour les éditions originales et les prix, cela vaut la peine d’inspecter son grenier. Cet été, la star des salles obscures était en plastique. Pas un acteur passé sous le bistouri, mais bien une poupée des années 60: la mythique Barbie. Aujourd’hui, les jouets de l’enfance de chacun, selon la génération, connaissent un véritable regain de popularité. Un attrait retrouvé qui n’est probablement pas étranger au succès colossal du blockbuster produit par Mattel.
Les jouets d’époques antérieures ont toujours été prisés par certains passionnés. Mais depuis quelque temps, cet intérêt dépasse le cercle des collectionneurs. Certaines boutiques se spécialisent même dans ce domaine. “On vient de fêter nos cinq ans et notre 4e magasin ouvre bientôt à Louvain-la-Neuve”, détaille Mustafa Al-Darwich, gérant de Super Gaby Games, dont la première boutique se trouve sur la chaussée d’Ixelles à Bruxelles, une véritable caverne d’Ali Baba du jouet et du jeu vidéo. Cette tendance se confirme loin de la capitale: de plus en plus de personnes cherchent à se procurer, matériellement, des souvenirs d’enfance.
“Beaucoup de gens veulent retrouver ce jouet qu’ils avaient et ont perdu, ou à l’inverse, celui qu’ils rêvaient d’avoir et n’ont jamais obtenu. Maintenant qu’ils sont adultes, ils peuvent finalement se l’offrir”, raconte Pascal Nelissen, gérant de la boutique World Toys, dans le centre-ville de Marche-en-Famenne. Ici aussi les étagères regorgent de trésors d’autres époques. En effet, s’il est possible de se faire plaisir avec quelques dizaines d’euros, les prix de certains objets s’envolent, parfois en fonction de leur rareté et de leur état de conservation.
La clientèle du rétro est surtout composée de trentenaires et de quadras. “Surtout ceux des années 80. Ce sont les jouets liés aux dessins animés et films de cette époque qui se vendent le mieux. Depuis peu, on nous demande ceux des années 90”, explique le patron de Super Gaby Games. En effet, les best-sellers sont des produits dérivés, des figurines articulées principalement. Tortues Ninja, Musclor, Star Wars, mais aussi tous les dessins animés du Club Dorothée, Dragon Ball en tête.
Les autres types de jouets, voitures ou poupées entre autres, plaisent aussi, mais pas autant. “Quelques jeux de société MB ou Ravensburger populaires à leur époque ont un peu de succès, parce qu’on ne les retrouve pas facilement ou parce qu’ils étaient parfois faits de matériaux plus nobles à l’époque”, ajoute Mustafa Al-Darwich.
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