VIDÉO. À quoi va ressembler le nouveau terminal croisière au Havre ?

Le 7 juillet 2023, était déposée la demande de permis de construire portant sur les nouveaux terminaux de croisières, remplaçant les trois vieillissants, sur le site de la pointe de Floride au Havre (Seine-Maritime).

Lundi 11 décembre 2023, les élus du conseil municipal ont émis un avis favorable pour ce permis de construire permettant ainsi le démarrage de l’enquête publique.

VIDÉO. À quoi va ressembler le nouveau terminal croisière

Objectif 600 000 passagers d’ici 2030

Le projet porté par le groupement d’intérêt public (GIP) Le Havre Croisières a été créé par Haropa Port et la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.

Selon Jean-Baptiste Gastinneadjoint chargé de l’urbanisme et de l’environnement : « Il s’agit d’aménager la pointe de Floride et d’accueillir beaucoup mieux qu’on ne le fait aujourd’hui, les compagnies maritimes, les équipages et les croisiéristes qui sont de plus en plus nombreux à débuter et terminer leur croisière au Havre et nécessitent donc des services particuliers. Ils ont des temps d’attente pour gérer leurs bagages, leurs voitures, ils ont des formalités à remplir avant l’embarquement. Nous souhaitons accompagner le développement d’une activité économique qui se développe depuis une quinzaine d’années malgré plusieurs crises. »

Et de poursuivre en affichant l’ambition du GIP : « On accueillera toujours trois paquebots en même temps, ce que nous faisons déjà, mais dans de meilleures conditions. Le nouveau terminal est prévu pour accueillir 600 000 passagers à horizon 2030 ce qui veut dire environ 200 marches ».

En 2023, l’élu a annoncé, « On va atteindre 145 marchesune année record et déjà plus de 400 000 passagers ».

Le projet va également permettre de « prolonger la promenade urbaine de la plage et de permettre aux piétons et aux cyclistes de poursuivre leur promenade littorale ». L’aménagement des espaces extérieurs s’étend sur 10 ha.

L’impact écologique en question

Selon Jean-Baptiste Gastinne « Ce terminal permettra aussi d’accueillir cette activité dans de meilleures conditions environnementales, pour cela des travaux de préparation sont déjà engagés par Haropa avec le raccordement électrique des trois terminaux de croisière d’ici à trois ans ».

L’argument n’a pas convaincu quelques personnes du collectif « Pas que beaux » dans la salle venus manifester leur opposition à ce projet ni Pierre Bouysset, conseiller municipal d’opposition.

Ce dernier a regretté que l’étude sur l’impact environnemental présenté dans la délibération ne porte « que sur le permis de construire et non sur l’impact global de la croisière. Le développement de la croisière est à rebours des constats environnementaux ».

Nathalie Nail autre élue de l’opposition, a soutenu également : « Je ne peux m’empêcher de penser que lorsque ce terminal croisière sera construit à la vitesse ou vont les aléas climatiques, ce sera trop tard et on aura dépensé beaucoup trop d’argent. Je comprends les enjeux, mais je suis sceptiquenotamment pour la construction de ces bateaux de croisière ».

Jean-Baptiste Gastinne a alors répondu : « Il y a une contradiction quand on dit que ce n’est une activité que pour les privilégiés, mais qu’on parle de tourisme de masse. La dernière étude sur l’impact économique de cette activité date de 2018 et nous sommes en train d’en lancer une autre avec la Région ».

Ce projet va permettre de réduire l’impact environnemental de cette activité puisque le temps de l’escale aujourd’hui, les moteurs continuent à tourner. Grâce à ce projet les émissions seront quasi réduites à zéro durant l’escale puisque le navire pourra couper son moteur et se raccorder au réseau électrique,

Lors du vote, cinq élus de l’opposition ont voté contre, trois autres se sont abstenus.

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