LePotCommun.fr : De retour aux mains de ses fondateurs huit ans après son rachat par BPCE

LePotCommun.fr : De retour aux mains de ses fondateurs huit ans après son rachat par BPCE

Site “LePotCommun.fr” est récupéré par ses fondateurs huit ans après l’avoir vendu à Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE). Ils ont pour objectif d’atteindre la rentabilité le plus rapidement possible et misent sur les cagnottes solidaires pour y parvenir.

Fondée fin 2011 par trois cousins germains marseillais : Ghislain Foucque, Thibault Saint-Georges-Chaumet et Adrien Soucachet, LePotCommun.fr permet de collecter de l’argent dans une cagnotte en ligne pour les dépenses (souvent les cadeaux) à plusieurs. L’entreprise est rapidement devenue l’une des stars françaises sur le segment du paiement communautaire.

BPCE rachète Le Pot Commun

En 2015, alors qu’ils cherchent à lever des fonds pour changer d’échelle, BPCE propose aux fondateurs de la start-up de racheter cette dernière pour un montant non dévoilé, “mais difficilement refusable” selon les mots de l’un d’entre eux, Ghislain Foucque. À ce moment-là, les acteurs bancaires s’intéressaient de plus en plus aux fintech, notamment au paiement communautaire, et le Crédit Mutuel Arkea venait d’investir 50 millions d’euros dans Leetchi.

BCPE devient donc propriétaire et les trois hommes conservent les manettes opérationnelles de l’entreprise pendant quelques années pour faire la transition. Ils quittent leurs fonctions en 2021, mais ne partent pas les mains vides. Ghislain Foucque et Adrien Soucachet se sont associé à Mohamed Chekir, un ancien salarié, pour racheter une agence digitale créée en interne dont BCPE souhaitait se séparer. Ils embarquent au passage un joli portefeuille client comprenant notamment Airbus, Galeries Lafayette ou Decathlon, et lancent ainsi une nouvelle entité.

Le Pot Commun devient Bimpli, qui est revendu à Swile

De son côté, BCPE décide de fusionner plusieurs de ses entreprises : Apetiz (tickets restaurant), Comitéo (logiciel pour comités d’entreprise), Carte cadeau et Le Pot Commun dans une entité baptisée Bimpli. Et en 2022, le groupe revend Bimpli à Swile, une licorne française spécialisée dans les avantages salariaux. Elle s’intéresse en fait à Apetiz, et s’est retrouvé par défaut avec le Pot Commun, qui ne lui sert à rien…

Cette année, Swile annonce donc aux salariés l’arrêt de l’activité. “On l’a appris très vite car on est resté proches de nos anciens collaborateurs et on a proposé à Swile de racheter l’entreprise avec la nouvelle entité que l’on venait de créer”raconte Ghislain Foucque, co-fondateur et désormais à nouveau CEO du Pot commun. “On a dormi, mangé, rêvé Le Pot Commun pendant plus de 10 ans donc quand l’opportunité s’est présentée on n’a pas hésité“, explique-t-il. Les fondateurs historiques récupèrent donc le bébé ainsi que les 14 collaborateurs de la société le 16 octobre 2023. Depuis ils en ont déjà recruté quatre supplémentaires.

Redevenir rapidement rentable

Aujourd’hui Le Pot Commun c’est une belle notoriété, 14 millions d’utilisateurs (essentiellement en France), une participation toutes les 3 secondes dans l’Hexagone et 2 millions de cagnottes créées, sur lesquelles la start-up prend 4% de commission (Leetchi prend entre 1,9 et 4%). C’est gratuit si l’utilisateur dépense l’argent sur un site partenaire du Pot Commun et dans ce cas, l’entreprise touche une commission d’apporteur d’affaires.

Malgré ça, elle cherche encore sa rentabilité. “Quand on a vendu l’entreprise elle était rentable, ensuite elle l’a moins été, là elle est presque à l’équilibre mais on doit la restructurer pour qu’elle redevienne profitable rapidement sans apport financier extérieur“, assurent les PDG.

Attaquer le marché des cagnottes solidaires

Pas de levée de fonds prévue donc. “La priorité est de relancer LePotCommun.fr sur les cagnottes solidaires”affirme Ghislain Foucque. Alors que le site est pour l’instant positionné presque exclusivement sur les cagnottes privées (anniversaires, pot de départ, naissance), le marché de l’appel aux dons est très porteur.

Soutien aux grévistes, aux sinistrés après une catastrophe naturelle ou aux familles de victimes, financement du projet d’une association de protection des animaux ou de la restauration d’un bâtiment historique… Les collectes de fonds publiques en ligne se sont en effet largement démocratisées et tiennent en partie leur succès des réseaux sociaux, qui fonctionnent pour elles comme d’incroyables caisses de résonnance. Cette activité nécessite d’avoir un agrément que la start-up serait sur le point d’obtenir.

Le Pot Commun va par ailleurs rester focalisé sur le marché français. “On avait ouvert l’Espagne l’Italie et l’Allemagne à l’époque mais ça a été très compliqué et on a préféré arrêter“, explique le dirigeant.

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