L’utilisation de contraceptifs hormonaux systémiques est associée à une probabilité accrue de rhinite allergique chez les femmes, selon une étude récente.
MÉTHODOLOGIE :
Des chercheurs ont analysé les données de 46 205 femmes aux États-unis (âge moyen de 30,9 ans) afin d’examiner les liens entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux systémiques et le risque de rhinite,qui englobe des symptômes nasaux tels que les éternuements,la congestion,les démangeaisons ou la rhinorrhée.
Globalement, 4 606 participantes avaient un diagnostic de rhinite, dont 92,4 % de rhinite allergique et 7,6 % de rhinite non allergique.
Les contraceptifs ont été classés comme contenant uniquement de la progestérone ou contenant des œstrogènes.
PRINCIPAUX RÉSULTATS :
Les participantes utilisant des contraceptifs hormonaux systémiques avaient 32 % plus de chances de souffrir de rhinite allergique (odds ratio ajusté [aOR], 1,32 ; IC à 95 %, 1,20-1,44) que celles n’utilisant pas de contraceptifs hormonaux systémiques, ont rapporté les chercheurs.
Les contraceptifs contenant uniquement de la progestérone (aOR, 1,29 ; IC à 95 %, 1,12-1,48) et les contraceptifs contenant des œstrogènes (aOR, 1,35 ; IC à 95 %, 1,21-1,51) étaient associés à un risque accru de rhinite allergique.
Aucune association significative n’a été observée pour la rhinite non allergique.
EN PRATIQUE :
« Les cliniciens pourraient être plus vigilants quant aux symptômes de la rhinite chez les femmes adultes prenant des contraceptifs hormonaux systémiques », ont écrit les auteurs de l’étude.
LIMITATIONS :
la durée d’exposition aux contraceptifs hormonaux n’était pas toujours claire à partir des dossiers médicaux. L’étude avait une conception transversale et n’a pas établi de relation de cause à effet entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux et la rhinite.
DÉCLARATIONS :
Cette étude a été soutenue par les National Institutes of Health. Les auteurs ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts.