Une étude révèle des réponses insuliniques post-prandiales plus élevées liées à un risque de diabète plus faible sur cinq ans

Une étude révèle des réponses insuliniques post-prandiales plus élevées liées à un risque de diabète plus faible sur cinq ans

Dans une étude récente publiée dans la revue ECliniqueMédecine, un groupe de chercheurs a étudié les effets cardiométaboliques à long terme de l’hypersécrétion postprandiale d’insuline sur une période de 4 ans.

Étude: Implications cardiométaboliques futures de l’hypersécrétion d’insuline en réponse au glucose oral : une étude de cohorte prospective. Crédit d’image : PRODUCTION de VSh/Shutterstock

Arrière-plan

Bien que l’hyperinsulinémie à jeun soit généralement considérée comme un signe de résistance à l’insuline, les implications de l’hyperinsulinémie postprandiale restent débattues. Bien qu’elle soit essentielle à l’équilibre glycémique, on craint qu’une réponse insulinique excessive après un repas puisse entraîner des effets cardiométaboliques indésirables, contribuant potentiellement à l’obésité et à la résistance à l’insuline. Des études récentes ont présenté des points de vue contradictoires : certaines suggèrent que les taux d’insuline postprandiale, ajustés en fonction du taux de sucre dans le sang à savoir La réponse insulinique corrigée (CIR) pourrait être liée à une meilleure répartition des graisses et à un risque de diabète plus faible malgré une augmentation possible de l’IMC. Cependant, il y a un manque d’études à long terme explorant l’impact cardiométabolique futur de telles réponses insuliniques. Des recherches supplémentaires sont nécessaires car la compréhension actuelle des effets de l’hyperinsulinémie postprandiale, en particulier des réponses insuliniques corrigées par le glucose, est limitée et contradictoire, ce qui nécessite des études longitudinales pour clarifier son rôle dans les premiers stades du développement du diabète de type 2 et de la santé cardiométabolique globale.

À propos de l’étude

Dans la présente étude de cohorte, un groupe diversifié de femmes enceintes présentant un large spectre de tolérance au glucose ont été recrutées pour des tests cardiométaboliques s’étendant sur plusieurs années après l’accouchement. Les participantes, issues de cliniques d’obstétrique et d’un hôpital universitaire de Toronto, au Canada, ont subi des tests à la fin de leur deuxième trimestre.

Les femmes ont subi des évaluations de suivi à 3 mois, 1 an, 3 ans et 5 ans après l’accouchement. Chaque visite impliquait un test oral de tolérance au glucose (OGTT) de 75 g de 2 heures, ainsi que des mesures d’anthropométrie, de profils lipidiques et de protéine C-réactive (CRP). Ces évaluations ont été cruciales pour comprendre l’évolution des facteurs de risque cardiométaboliques au fil du temps.

Le comité d’éthique de la recherche de l’hôpital Mount Sinai a approuvé le protocole d’étude visant à évaluer la sensibilité à l’insuline, la résistance et la fonction des cellules bêta. L’insuline spécifique a été mesurée sur l’analyseur d’immunoessai Roche-Elecsys-1010. L’indice Matsuda et le modèle homéostatique d’évaluation de la résistance à l’insuline (HOMA-IR) ont été utilisés pour évaluer respectivement la sensibilité et la résistance à l’insuline du corps entier. La compensation des cellules bêta a été évaluée à l’aide de l’indice de sensibilité à la sécrétion d’insuline-2 (ISSI-2) et de l’indice insulinogène/HOMA-IR. Les tests de glycémie ont également fourni une image claire de la tolérance au glucose des participants, classée selon les lignes directrices de pratique clinique de Diabète Canada.

Les participants ont également subi des examens physiques et ont mesuré leur poids et leur tour de taille. Ils ont rempli un questionnaire Baecke évaluant le niveau d’exercice qu’ils avaient atteint au cours de l’année précédente. L’étude a mesuré le CIR à 1 an et les facteurs de risque cardiométaboliques par la suite.

Les analyses statistiques ont stratifié la population en tertiles sur la base du CIR à 1 an après l’accouchement. Ces analyses ont évalué les différences entre les groupes et les niveaux moyens ajustés de facteurs de risque cardiométaboliques. Des modèles de régression linéaire multiples ont été utilisés pour comparer ces facteurs de risque entre tertiles, en ajustant divers facteurs tels que l’âge, l’origine ethnique et les antécédents familiaux de diabète. Les analyses de sensibilité ont ensuite été ajustées en fonction des antécédents de diabète sucré gestationnel (DG), de l’activité physique et de la durée de l’allaitement.

Les analyses de régression logistique de l’étude ont porté sur le pré-diabète ou le diabète 3 et 5 ans après l’accouchement, en tenant compte des tertiles CIR de base et d’autres facteurs de risque cliniques. Cette approche globale a permis de mieux comprendre les changements cardiométaboliques survenus chez ces femmes au cours de la période d’étude.

Résultats de l’étude

L’étude a recruté 306 femmes entre octobre 2003 et mars 2014, afin de déterminer si la sécrétion d’insuline affectait les résultats cardiométaboliques. L’étude a divisé ces femmes en tertiles de CIR un an après l’accouchement. Il n’y avait aucune différence significative concernant les caractéristiques cliniques et cardiométaboliques parmi les participants des tertiles CIR. Cependant, une découverte intéressante était la prévalence la plus faible du DSG dans le tertile du CIR le plus élevé.

Au bout d’un an, une augmentation progressive du tour de taille a été observée du tertile CIR le plus bas au plus élevé. Cette tendance s’accompagnait d’une augmentation de la CRP et d’une diminution des lipoprotéines de haute densité (HDL). Cependant, aucune différence significative n’a été observée en termes d’indice de masse corporelle (IMC), d’activité physique ou de durée de l’allaitement. La sensibilité/résistance à l’insuline s’est également détériorée chez les tertiles CIR, mais une amélioration de la fonction des cellules bêta et une diminution des taux de glucose à jeun et sur 2 heures ont été observées chez le tertile le plus élevé.

Trois ans après le début de l’étude, certaines caractéristiques indésirables telles qu’un HDL plus faible, une CRP plus élevée et un HOMA-IR plus élevé ont été atténuées, mais les avantages d’une meilleure fonction des cellules bêta et de niveaux de glucose plus faibles ont persisté. La prévalence du prédiabète ou du diabète a diminué progressivement dans les tertiles du CIR. Cinq ans plus tard, la seule caractéristique indésirable associée à un CIR de base plus élevé était une augmentation de HOMA-IR, alors que les aspects positifs tels qu’une meilleure fonction des cellules bêta, des taux de glucose plus faibles et une réduction de la prévalence du prédiabète ou du diabète restaient cohérents.

Une analyse plus approfondie, ajustée en fonction de divers facteurs, n’a montré aucune différence significative entre les tertiles CIR en termes d’IMC, de tour de taille, de lipides, de CRP ou de sensibilité/résistance à l’insuline à trois et cinq ans. Cependant, une augmentation progressive de la fonction des cellules bêta et une diminution des taux de glucose à jeun et sur 2 heures étaient notables dans les tertiles à CIR supérieur.

L’étude a également révélé que le tertile CIR le plus élevé à un an était un prédicteur indépendant d’une meilleure fonction des cellules bêta et d’une glycémie à jeun plus faible à trois et cinq ans. Cette tendance n’était pas significativement liée à la glycémie ajustée sur 2 heures à trois ans, mais l’était à cinq ans. Ces associations sont restées cohérentes après ajustement en fonction de l’activité physique, de la durée de l’allaitement et des antécédents de DG.

Les modèles de régression logistique ont révélé que le tertile CIR le plus élevé à un an prédisait de manière significative un risque plus faible de prédiabète ou de diabète à trois et cinq ans. Cette découverte était vraie même lorsqu’elle était limitée aux femmes présentant une tolérance au glucose normale au départ.

2023-12-18 05:53:00
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