Une puissante explosion s’est produite dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 décembre, à Conakry, provoquant un incendie massif au-dessus du port autonome de la capitale guinéenne. Le bilan de l’explosion est encore incertain.
Publié le : 18/12/2023 – 04:35
Temps de lecture : 2 minutes
Avec notre correspondant à Conakry, Matthias Raynal
L’explosion a été ressentie jusqu’en banlieue de Conakry. Elle s’est produite près du port de Conakry peu après minuit et a été suivie d’un incendie gigantesque. Les habitants du quartier de Coronthie, le plus touché par la déflagration, ont décrit des scènes apocalyptiques avec des toits soufflés et des maisons effondrées. Une immense colonne de flammes et de fumée s’élevait du bout de la presqu’île de Kaloum, dans la capitale guinéenne.
Toute la nuit, les ambulances ont fait des allers-retours entre l’hôpital Donka et le quartier de Coronthie, à l’entrée de la presqu’île de Kaloum. Le ministère de la Santé a mis en place une cellule de crise pour gérer l’afflux de patients. On compte des cas de brûlures, des coupures et des blessures causées par l’explosion.
Aucun bilan humain n’était disponible pour le moment, mais des sources médicales et des témoins ont évoqué des dizaines de blessés.
Une fuite massive de la zone a eu lieu alors que les militaires ont érigé des barrages pour bloquer l’accès à Kaloum, ne laissant passer que les ambulances et les officiels. Des milliers de personnes marchaient en sens inverse, se dirigeant vers la banlieue pour se mettre à l’abri. Parmi elles se trouvaient des blessés cherchant refuge.
Coronthie abrite le seul dépôt de carburant du pays, l’African Petroleum terminal (APT), ce qui suscite des inquiétudes depuis des années. Les habitants demandent son déplacement en dehors de la ville.
“Témoignage d’Ousmane Barry, un habitant du quartier : On dormait quand subitement les maisons ont été endommagées. Tout le monde va et vient, cherche à se sauver.” – Matthias Raynal
