Publication: 22 décembre 2023, 19:26
Fribourg: «Ma fille d’un an a été renvoyée de la crèche à la veille de Noël!»
Un père désespéré de Fribourg est aux prises avec des dizaines d’autres parents après une réduction drastique des places offertes par les crèches KidsCare à Bulle et Villars-sur-Glâne.
A Bulle et à Villars-sur-Glâne, des dizaines d’enfants se sont retrouvés sans garderie du jour au lendemain.
Ce jeudi, la petite Lucie* a passé son dernier jour à la crèche KidsCare, anciennement Cap Canaille, à Bulle (FR). Après les vacances, elle n’y retournera pas. En raison de ses difficultés à conserver son personnel et à trouver des remplaçants formés, la structure a annoncé à un certain nombre de parents, dont ceux de Lucie, qu’elle mettait fin à leur contrat avec effet immédiat. “Au début, je n’arrivais pas à y croire. Ma fille d’un an a été virée de la crèche à la veille de Noël! Sacré cadeau!” déplore le père.
Prévenus par téléphone la semaine dernière, la famille s’est rapidement mise en quête d’une solution. Sans succès. “Je n’ai trouvé aucune possibilité dans une autre crèche et les mamans de jour ont été prises d’assaut. L’une d’elles m’a toutefois dit qu’elle aurait peut-être de la disponibilité à partir de la mi-février. Mais, en attendant, je fais comment?” s’interroge le Sud-Fribourgeois.
Contactée par La Liberté, Sabine Amiguet, directrice de Babilou, l’entreprise qui chapeaute les crèches KidsCare, a déclaré que 35 familles du site de Villars-sur-Glâne sont concernées, ainsi que 40 à Bulle. La décision de se séparer d’une partie des enfants a été prise afin de pouvoir, à nouveau, ouvrir de 6h30 à 18h30, dès 2024.
La documentation envoyée aux familles explique que la réduction du nombre d’enfants accueillis dans les crèches est due à la pression exercée par l’arrivée inattendue des enfants anciennement gardés chez les Zoubilous, deux crèches de la région qui avaient fermé du jour au lendemain en début d’année. Et si les horaires ont dû être réduits et des contrats résiliés, c’est parce que KidsCare s’est fait taper sur les doigts par le Service de l’Enfance et de la Jeunesse lors d’un contrôle de surveillance à la mi-septembre, révélant que le quota de personnel formé et non formé n’était pas respecté.
Enfin, dans l’espoir de ne pas perdre les collaborateurs qu’il lui reste, la structure promet de nombreuses augmentations à son personnel, avec effet rétroactif au 1er novembre 2023.
