Robert Solow enseigne les grandes limites de la croissance

Il est dommage que l’économiste Robert Solow ait été si souvent ignoré : la prospérité n’a pas toujours besoin de plus de ressources, mais surtout de nouvelles idées.

EIl y a des jours comme celui-ci où on se pose des questions. Il est étonnant de constater combien de temps les gens peuvent ignorer des connaissances bien fondées et établies de longue date, comment ils rendent leur vie inutilement difficile et leurs perspectives inutilement sombres. Un tel jour est arrivé aujourd’hui, puisque l’économiste Robert Solow est décédé. Solow a 99 ans et a reçu son prix Nobel en 1987 pour une idée qu’il a publiée pour la première fois en 1956 : la croissance de la prospérité dépend non seulement des ressources utilisées, mais aussi du progrès technique.

Cette phrase semble tout à fait évidente 70 ans plus tard, et pourtant elle est constamment oubliée. C’est un drame, car le monde est au début d’une époque où la limitation des ressources devient perceptible et où l’autre source de croissance, à savoir le progrès, est encore plus importante.