Des impôts pour les super-riches : les super-riches pourraient facilement combler le déficit budgétaire

Des impôts pour les super-riches : les super-riches pourraient facilement combler le déficit budgétaire

2023-12-22 15:32:27

Dans le conflit sur le financement du budget fédéral 2024, le gouvernement fédéral présente désormais une solution minimale que l’on peut qualifier de compromis paresseux. D’une part, il conduit Gouvernement fédéral une politique d’austérité, mais d’un autre côté, les plus hauts revenus bénéficieront en particulier d’allégements fiscaux. La liste des réductions proposées présente un déséquilibre social : les personnes ayant peu de revenus seront globalement mises à rude épreuve. Et les futurs investissements dans la protection, la transformation et l’éducation du climat sont encore davantage compromis. Une bonne solution serait de savoir comment l’État pourrait mobiliser les revenus nécessaires aux investissements futurs : en taxant les plus riches de la même manière que le font les autres pays industrialisés. Les personnes très riches sont considérées comme qui disposent d’un patrimoine financier net d’au moins un million d’euros.

Le fait est que pratiquement aucun autre pays au monde n’impose autant d’impôts et moins d’impôts sur la richesse que l’Allemagne. L’affirmation du ministre fédéral des Finances selon laquelle l’Allemagne est un pays à fiscalité élevée est en partie exacte : les personnes aux revenus moyens et faibles, en particulier, paient parmi les plus élevées en comparaison internationale. Diriger et les impôts sur leurs revenus d’emploi. Toutefois, cela est moins vrai pour les salariés les plus riches. De nombreux autres pays, dont la France, imposent plus lourdement les hauts revenus. Si l’on considère la pression fiscale qui pèse sur les plus riches, l’Allemagne est un pays à faible fiscalité.

L’État allemand ne collecte chaque année qu’un peu moins d’un pour cent de la production économique, soit près de 40 milliards d’euros, en impôts sur la fortune. En comparaison : les USA, France ou encore la Grande-Bretagne disposent de trois à quatre fois plus de recettes fiscales sur la richesse. Si l’Allemagne taxait les actifs privés aussi lourdement que ces trois pays, l’État disposerait de 100 milliards d’euros de recettes supplémentaires chaque année. Comparés à cela, les 17 milliards d’euros manquants dans le budget fédéral sont un jeu d’enfant.

L’Allemagne n’est pas une victime

L’exemple de ces trois pays – et de nombreux autres pays industrialisés – dissipe également l’objection selon laquelle une plus grande taxation de la richesse entraînerait des dommages économiques ou une fuite des capitaux hors d’Allemagne. L’Allemagne n’est pas une victime de la concurrence mondiale de sous-cotation lorsqu’il s’agit de taxer les super-riches, mais plutôt un auteur et une cause qui y contribue.

L’évasion fiscale des très riches constitue un problème sérieux dans ce pays, comme ce fut le cas récemment. Documentation ZDF a montré. Il est donc important de faire la distinction entre l’évasion fiscale (qui est légale) et l’évasion fiscale (qui est illégale). La faiblesse des recettes fiscales pour les personnes fortunées en Allemagne n’est pas due au fait qu’il y a peu de personnes fortunées en Allemagne, mais plutôt au fait que les taux d’imposition sur la fortune sont faibles et que l’évasion fiscale est souvent très facile.

Le nouveau rapport annuel de l’UBS sur les personnes fortunées montreque l’Allemagne est à la traîne du monde en termes de nombre de personnes très riches – définies ici comme des personnes possédant un patrimoine équivalent à plus de 50 millions de dollars américains Etats-Unis et la Chine occupe la troisième place. Il existe également un nombre inhabituellement élevé de milliardaires en Allemagne, soit 109 contre 34 en France. Alors que de nombreux citoyens, notamment ceux à faible revenu, ont souffert de la pandémie et de la crise énergétique, les plus riches ont tendance à figurer parmi les gagnants. Leurs actifs augmentent, notamment en raison de la hausse des marchés boursiers, alimentée par une politique monétaire expansionniste – l’indice boursier allemand Dax vient d’atteindre un nouveau record.

La chance, et non la réussite, crée une grande richesse

Certains pourraient objecter à ce stade qu’il ne s’agit que d’un débat sur l’envie, car qu’y a-t-il de mal à ce que des gens entrepreneurs et innovants comme Elon Musk accumulent des milliards d’euros ou de dollars américains de richesse grâce à leurs inventions ? L’étude de l’UBS apporte également une réponse à cette question : au cours de l’année écoulée, la plus forte augmentation du nombre de milliardaires n’a pas été obtenue grâce à l’entrepreneuriat, mais à l’héritage. La chance, et non la réussite, est la principale explication d’une grande richesse. Près de 60 pour cent de tous les actifs privés en Allemagne ne proviennent pas d’un travail personnel, mais d’un héritage ou de dons.

L’essentiel est le suivant : même une taxation légèrement plus élevée de la richesse permettrait à l’État allemand de générer des revenus nettement plus élevés, qui pourraient être consacrés à des investissements dans l’éducation, la protection du climat, des infrastructures efficaces et la capacité d’innover. De cette manière, les exceptions et privilèges en matière de succession pour les plus riches pourraient être réduits. En Allemagne, 300 à 400 milliards d’euros sont donnés ou hérités chaque année, mais l’État ne collecte qu’un peu moins de dix milliards d’euros de droits de succession. Les héritages importants des entreprises sont souvent exonérés et ne sont pas du tout imposés. La suppression de ces exceptions pourrait générer des recettes fiscales supplémentaires significatives et la fiscalité pourrait être étalée de manière à ne pas menacer l’existence des entreprises.

Il en va de même pour l’imposition des bénéfices immobiliers, qui sont trop souvent totalement exonérés d’impôt en Allemagne. Un impôt sur la fortune ou un impôt unique sur la fortune, c’est-à-dire sur les actifs financiers, comme le préfèrent certains, constitue une alternative. Elle présente cependant de nombreux inconvénients, car il faudrait d’abord collecter les informations nécessaires et pourrait provoquer des réactions évasives.

Demander à des personnes fortunées de payer

Revenons à la querelle budgétaire : certains hommes politiques réclament avec véhémence une réduction des services sociaux, en particulier des prestations sociales et des retraites. Le gouvernement fédéral souhaite en réalité réduire d’au moins 1,5 milliard d’euros les dépenses sociales. Il existe certainement des cas d’abus lors de la demande de prestations sociales, même s’il est important de souligner que l’écrasante majorité des bénéficiaires sont honnêtes et fiables. Le coût de ceci est Selon des estimations très approximatives, cela représente un peu moins de 60 millions d’euros par an., cela peut paraître beaucoup, mais comparé à d’autres montants, c’est très peu. Parce que les estimations montrent que l’État allemand perd chaque année près de 100 milliards d’euros de recettes fiscales à cause de l’évasion fiscale, notamment de la part des très riches.

Au lieu d’utiliser les groupes les plus vulnérables pour boucher les trous du budget fédéral, les politiciens devraient demander de payer aux très riches qui, en raison des nombreux privilèges fiscaux, participent souvent difficilement au financement des services publics, des infrastructures et de l’éducation. “La propriété est une obligation”, dit l’article 14 de la Loi fondamentale, et plus loin : “Son usage doit également servir le bien commun”. Le gouvernement fédéral aurait tout intérêt à prendre cette intention au sérieux dans sa planification budgétaire et à veiller à ce que ses politiques soient socialement équilibrées et crédibles.



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