Une partie de l’océan Arctique émet déjà plus de CO2 qu’elle n’en absorbe, à travers une rivière

Une partie de l’océan Arctique émet déjà plus de CO2 qu’elle n’en absorbe, à travers une rivière

2023-12-22 14:33:26

Les sédiments du fleuve Mackenzie au Canada se jettent dans la mer de Beaufort sous forme de tourbillons laiteux sur cette image satellite de 2017. – OBSERVATOIRE TERRE DE LA NASA/JESSE ALLEN

MADRID, 22 déc. (EUROPA PRESSE) –

Le ruissellement de l’un des plus grands fleuves d’Amérique du Norddans un contexte de hausse des températures, génère d’intenses émissions de dioxyde de carbone dans l’océan Arctique, Rapports de la NASA.

On estime que les eaux froides de l’Arctique absorbent jusqu’à 180 millions de tonnes de carbone par an (soit plus de trois fois ce que la ville de New York émet chaque année), ce qui en fait l’un des puits de carbone les plus critiques de la Terre. Mais des découvertes récentes montrent que dégel du pergélisol et ruissellement riche en carbone du fleuve Mackenzie au Canada Ils font qu’une partie de l’océan Arctique libère plus de dioxyde de carbone (CO2) qu’elle n’en absorbe.

L’étude explore la manière dont les scientifiques utilisent des modèles informatiques de pointe pour étudier des rivières comme le Mackenzie, qui se jette dans une région de l’océan Arctique appelée mer de Beaufort. Comme de nombreuses régions de l’Arctique, le fleuve Mackenzie et son delta ont été confrontés à des températures considérablement plus chaudes ces dernières années, quelle que soit la saison. ce qui a provoqué une fonte et un dégel accrus des cours d’eau et des paysages.

Dans ce coin marécageux des Territoires du Nord-Ouest du Canada, le deuxième plus grand réseau fluvial du continent termine un voyage de mille kilomètres qui commence près de l’Alberta. En chemin, la rivière agit comme un tapis roulant pour les nutriments minéraux et les matières organiques et inorganiques. Ces matières se déversent dans la mer de Beaufort sous forme d’une soupe de carbone dissous et de sédiments. Une partie du carbone est finalement libérée ou dégazée dans l’atmosphère par des processus naturels.

Les scientifiques pensent que le sud-est de la mer de Beaufort est un puits de CO2 faible à modéré, ce qui signifie qu’il absorbe plus de gaz à effet de serre qu’il n’en libère. Mais une grande incertitude règne en raison du manque de données sur cette région éloignée.

Pour combler ce vide, L’équipe d’étude a adapté un modèle biogéochimique océanique mondial appelé ECCO-Darwin, qui a été développé au Jet Propulsion Laboratory de la NASA et au Massachusetts Institute of Technology à Cambridge. Le modèle assimile la quasi-totalité des observations océaniques disponibles collectées depuis plus de deux décennies par des instruments marins et satellitaires (observations du niveau de la mer des altimètres de la série Jason, par exemple, et pression au fond des océans des missions GRACE et GRACE. Follow-On).

Les scientifiques ont utilisé le modèle pour simuler le rejet d’eau douce et les éléments et composés qu’il transporte (notamment le carbone, l’azote et la silice) sur près de 20 ans (2000 à 2019).

Les chercheurs français, américains et canadiens ont découvert que le débit du fleuve provoquait un dégazage si intense dans le sud-est de la mer de Beaufort qu’il faisait basculer le bilan carbone, provoquant un rejet net de CO2 de 0,13 million de tonnes par an, soit approximativement l’équivalent de les émissions annuelles de 28 000 voitures à essence. Les rejets de CO2 dans l’atmosphère varient selon les saisons, étant plus prononcés pendant les mois les plus chauds, lorsque le débit de la rivière était élevé et qu’il y avait moins de glace de mer pour couvrir et piéger le gaz.



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