Le Boxing Day frappé par l’inflation: les consommateurs prudents face aux hausses de prix

Le Boxing Day frappé par l’inflation: les consommateurs prudents face aux hausses de prix

Leur portefeuille grugé par les hausses de loyer et d’épicerie, les consommateurs hésitent à se lancer dans une orgie de dépenses cette année au Boxing Day.

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Au Sports Experts des Galeries Rive-Nord, à Repentigny, une centaine de personnes se cognaient le nez sur les portes vitrées du magasin à midi.

“Ça se passe plutôt bien. L’achalandage est plus gros qu’à la même heure l’an passé”, dit Nicolas Sauvé-Baril, gérant d’équipement. Mais si les consommateurs sont au rendez-vous, ils dépensent moins que d’habitude, fait-il remarquer. “Par transaction, les gens dépensent moins si on compare aux années précédentes, c’est assez clair”, dit-il.

Pris à la gorge par les taux d’intérêt qui ont explosé, bien des clients ont décidé d’être prudents cette année. “L’inflation, on l’a sentie depuis deux semaines. C’était très calme, les gens attendaient le Boxing Day aujourd’hui”, raconte Nicolas Sauvé-Baril.

Pas un grand cru

“Je ne prévois pas un grand cru cette année. Quand on comptabilisera tous les chiffres après les fêtes, d’après moi on va être en baisse dans environ 10 pour cent par rapport à l’an dernier “, dit Benoit Duguay, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM.


Benoit Duguay, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM

Photo tirée du site de l’UQAM

Cette année, un facteur crucial entre dans la balance, fait-il remarquer. Les nombreuses hausses du taux directeur de la Banque du Canada, en 2022 et 2023, font finalement effet. “Ça a un impact énorme sur l’intérêt payé sur les cartes de crédit, les achats d’autos, les marges de crédit et les hypothèques… Avec l’inflation à l’épicerie qui s’ajoute à ça, beaucoup de gens peinent à se loger et à manger convenablement. On doit faire des choix très durs”, explique-t-il.

Tout ça joue en défaveur du Boxing Day. Mais il y a aussi un envers à la médaille. “Il y a des gens aujourd’hui qui vont se déplacer pour voir s’ils ne pourraient pas économiser sur un article ou deux, afin d’économiser de l’argent, puisqu’ils sont serrés en ce moment. Mais des aubaines du genre, il n’y en a habituellement pas des tonnes “, dit-il.

Longue vie au Boxing Day

Si l’inflation ralentit les ardeurs des consommateurs cette année, ça ne fera disparaître pour autant cet événement incontournable, souligne Benoit Duguay.

“La consommation, c’est un plaisir. Se promener dans un magasin et faire du achatscomme disent les Français, c’est quelque chose de festif, c’est dans notre folklore. On passe l’Halloween et on passe le Boxing Day”, image-t-il.

“On va se promener sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, pas nécessairement pour acheter, mais pour voir le monde et l’activité qui s’y déroule. Aller sur un site web, cliquer et mettre ça dans notre panier virtuel, ce n’est pas un plaisir très intense…

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