COMMENT S’EN SORTIR ? —– POUR L’ÉTAT SIONISTE, IL N’Y A PAS D’ÉCHAPPEMENT.

COMMENT S’EN SORTIR ? —– POUR L’ÉTAT SIONISTE, IL N’Y A PAS D’ÉCHAPPEMENT.

2023-12-30 17:47:00

Maurizio Criscione de 9MQ interviewe Fulvio Grimaldi


A l’occasion d’une belle initiative à Reggio Emilia, Circolo ARCI Fenulli, sur Gaza et la Palestine, le question troublée le plus « contrarié » (longtemps débattu) de tous : comment s’en sortir ? Comment sortir de l’état colonialiste, raciste, prédateur et oppressif d’un peuple qui commet depuis plus de 80 ans un génocide, sous une forme rampante qui s’accentue progressivement, au point de viser aujourd’hui le “solution finale” d’élimination totale.

Après avoir écarté l’hypothèse de deux États, l’un grand et puissant, l’autre faible, fragmenté et dépourvu de souveraineté et d’utilité, toujours sabotée et maintenant officiellement détruite par le régime sioniste, la coexistence dans un seul État bourreau et victime est Évidemment irréaliste, la réponse qui prévaudrait serait : il n’y a pas d’issue. C’est également ce qu’a exprimé un éminent orateur à Reggio.

Au lieu de cela, il existe une issue, la seule réaliste, la seule possible, la seule juste. Elle est imposée par des critères géopolitiques, économiques et surtout démographiques. Pour l’État sioniste, il n’y a pas d’avenir. Aussi parce que l’Histoire confirme qu’il n’y a pas de colonialisme qui n’ait été vaincu.

En Israël et dans les territoires occupés et conquis, il y a 7,45 millions de Juifs, dont 90 % d’immigrants, contre 7,53 millions de Palestiniens, y compris les citoyens arabes d’Israël, qui représentent 21 % de sa population. Les Juifs constituent déjà une minorité comprise entre 46 et 47 % et leur taux de reproduction est nettement inférieur à celui des Palestiniens. L’abominable humiliation des civils masculins de Gaza, déshabillés, bandés les yeux, attachés et exhibés à genoux devant les caméras, porte la marque de cette faiblesse israélienne. Dispersés dans des camps de réfugiés au Liban, en Jordanie, en Irak, en Syrie et en Égypte, 5 millions de Palestiniens supplémentaires sont déterminés, pas moins qu’au moment de leur expulsion, à exercer le droit au retour, sanctionné par l’ONU.

Nous ajoutons qu’Israël, avec ses 7 450 000 habitants juifs, est entouré, assiégé si on le souhaite, par 450 millions d’Arabes qui, grâce à la sagesse politique de la Résistance et à l’immense sacrifice du peuple palestinien de Gaza, ont pris résolument conscience du caractère colonialiste. carcinome. Il est problématique d’exercer sur ces 450 millions de personnes un chantage, voire des représailles, contre la bombe atomique israélienne. Israël lui-même serait contaminé à mort.

L’équilibre numérique des pouvoirs se dégrade encore davantage pour Israël à la lumière de l’exode constant et croissant de sa jeunesse la plus instruite, notamment vers le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni. Au cours des vingt premières années de ce siècle, un peu moins d’un million de personnes ont déménagé aux États-Unis et 20 000 en Allemagne. 470 000 Israéliens ont fui le pays après le 7 octobre et l’opération « Al Aqsa Flood ». Les facteurs déterminants en sont la disponibilité insuffisante d’emplois de haut niveau, l’insécurité perpétuelle, le dégoût, désormais accentué, pour ce que l’armée israélienne est prête à faire, avec le désir qui en résulte d’échapper à la conscription et au service de réserve. Et pour éviter les conséquences possibles : au 28 décembre, il y a eu plus de 500 victimes israéliennes (ce que reconnaît le gouvernement très réticent). Et combien coûteront les 80 000 personnes évacuées de la zone nord d’Israël en raison du conflit avec le Hezbollah ? Combien de temps resteront-ils dans des hôtels ou dans d’autres solutions d’urgence avant de décider d’émigrer ? Tout ce qui reste, probable, possible, nécessaire, c’est la sortie, que mon ami l’orateur de Reggio Emilia n’a pas vue.

la deuxième Intifada, 2000-2005, celle menée par Marwan Barghouti, six fois prisonnier à vie, toujours en tête des préférences dans le cas des élections dans les territoires occupés que le collaborateur Abou Mazen nie depuis 2006 (quand le Hamas les a gagnés). Ce soulèvement de masse a provoqué la première crise majeure en Israël depuis la guerre de 2003, qui a presque été perdue. Une crise économique et sociale, provoquée par une insécurité généralisée, a assombri l’horizon du Grand Israël. Le flux d’immigration s’est inversé, les arrivées se sont arrêtées complètement et les départs sont devenus massifs. Le tourisme, une composante importante du PIB, avait disparu. Tout comme ces mois-ci. Les investissements étrangers s’étaient réduits à un filet d’eau. Ajoutons la déchirure sans précédent au sein de la société juive, due à la fois au projet autocratique, avec la guerre contre la justice, d’un exécutif corrompu, et au cynisme monstrueux de l’abandon des otages, abandon plus à ses propres bombardements qu’au Hamas.

Un remède à cet effondrement a été cherché en encourageant l’installation, dans les territoires nominalement attribués par Oslo aux Palestiniens, de colons attirés par des conditions de faveur fiscale extrême et de disponibilité du territoire. Les 800 000 personnes sédentaires et armées, aujourd’hui déterminées à terroriser et à dévaster les centres de population et les cultures palestiniennes, n’ont pas compensé la fuite des habitants.

Aujourd’hui, la situation s’est énormément détériorée. Le blocus imposé par les Houthis aux navires à destination des ports israéliens, ou liés d’une manière ou d’une autre à cet État, et les perturbations causées à l’économie mondiale ont rendu Israël encore plus vulnérable. Entre une possible guerre totale avec le Liban, l’inefficacité totale et le chaos enregistrés le 7 octobre, avec des forces armées tirant sur leurs propres citoyens, les pertes et l’horreur de Gaza qui déstabilisent psychologiquement la société, la conscience que toute consultation avec les États arabes (les accords d’Abraham ) s’est estompé dans l’incendie déclenché à Gaza et que, effectivement, le vote à l’ONU montre qu’Israël a 153 pays sur 193 contre lui, tout règlement de comptes favorable à Israël à long terme s’est transformé en utopie. L’ensemble de la conception impérialiste et néocolonialiste du Moyen-Orient a été remis en question par l’intelligence politique du Hamas.

L’option de deux États inégaux est définitivement exclue par Israël, mais probablement par toutes les parties concernées, au-delà des espoirs hypocrites. L’État binational unique semble rendu impossible non seulement par l’indisponibilité absolue de « l’État des Juifs », tel qu’établi par la loi en 2018, mais aussi par l’abîme creusé par les régimes sionistes ultérieurs d’apartheid, de haine et de violence répressive. Israël pourrait retarder la fin de l’État sioniste en déportant des millions de Palestiniens vers des pays arabes, à commencer par le Sinaï égyptien. Des représentants des dirigeants politiques égyptiens m’ont assuré qu’il s’agirait d’une ligne rouge susceptible de déclencher une guerre dans laquelle il n’est pas difficile de calculer combien d’autres ennemis d’Israël, outre les Houthis du Yémen, entreraient sur le terrain. Et après les débâcles de l’Afghanistan et de l’Ukraine, un empire en faillite serait-il prêt à risquer un nouveau conflit coûteux auquel les quatre cinquièmes de la planète sont opposés ?

L’isolement mondial, qui mine la capacité de manœuvre d’Israël et, également, celle d’un empire en profonde crise économique, sociale et géopolitique, conduira à une réduction de l’entité sioniste. Cela se produira au niveau de la complicité internationale, ainsi qu’au niveau de la celle de son potentiel militaire (sans approvisionnement américain, Israël est un tigre de papier), qui est par ailleurs instrumentalement surestimé. Comme le démontrent les deux guerres perdues au Liban et l’incapacité, en trois mois, de neutraliser une bande de territoire longue de 40 km et large de 10 km, pourtant décimée et aplatie par les bombardements. Un isolement qui aura les conséquences les plus incisives en termes de relations économiques, commerciales et d’investissements avec celui qui est universellement considéré comme un État paria. La campagne BDS, Boycott, Désinvestissement, Sanction, devrait recueillir un soutien toujours plus large.

Les colons, un groupe violent, clairement de nature fasciste, devront retourner dans leur pays d’origine. Tous ceux qui croient que nous ne pouvons pas vivre avec les « animaux palestiniens » les imiteront. Ce sera le début de la décolonisation. Les Juifs respectables resteront pour vivre avec les Palestiniens. Comme cela s’est produit avant l’avènement du sionisme.



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