2024-01-02 15:31:51
Chaque jour, de plus en plus de patients se présentent dans les cabinets professionnels avec une gêne oculaire après des journées intenses de travail sur ordinateur. Les symptômes les plus courants sont une irritation des yeux, des démangeaisons oculaires et des sensations de sécheresse et de grains à la surface de l’œil.
C’est ainsi que se manifeste la sécheresse oculaire, touchant entre 5 et 50 % de la population mondiale. L’origine du trouble peut être due à de multiples causes, mais le mode de vie joue un rôle important. Et parmi les principaux facteurs de risque on retrouve l’usage (et l’abus) des écrans.
Le temps que nous passons devant un ordinateur, un téléphone portable ou une tablette réduit le nombre de clignements et augmente le nombre de clignements incomplets, ce qui empêche une répartition adéquate des larmes sur la surface de l’œil. De plus, les écrans sont une source de lumière projetée qui augmente la température de la surface oculaire et augmente l’évaporation des larmes.
Par exemple, dans le Université de Saint-Jacques-de-Compostelle Nous avons réalisé une étude auprès d’étudiants universitaires contraints de recevoir un enseignement mixte pendant la pandémie de covid : 50 % des cours étaient en présentiel et 50 % télématiques. Selon les données que nous avons collectées, l’augmentation du temps passé devant un écran était liée à des symptômes de sécheresse plus graves. Les utilisateurs qui utilisaient des écrans pour d’autres activités que les cours (c’est-à-dire pendant plus de 8 heures) présentaient des valeurs symptomatologiques plus élevées.
Même si dans certains métiers il est impossible de réduire les heures que l’on passe scotché à ces appareils, il est possible de réduire l’inconfort en suivant certaines recommandations. Mais vous devez d’abord être clair sur certains concepts de base.
Des larmes et des clignements
La surface oculaire est constituée des paupières, des larmes, de la cornée et de la conjonctive, tissus dont la santé est liée à leur bon fonctionnement. Si l’un d’entre eux est altéré, une série d’anomalies peut se déclencher et provoquer une gêne oculaire.
La larme qui recouvre la surface de l’œil est constituée de deux couches, l’une constituée d’eau et de protéines et l’autre constituée de graisse. Le premier est chargé d’hydrater l’œil, tandis que le second empêche les larmes de s’évaporer rapidement. Une altération de l’un ou l’autre perturbera les propriétés de la déchirure, ce qui empêchera sa bonne répartition sur la surface oculaire et l’inconfort commencera.
Enfin, les paupières sont chargées de répartir les larmes sur la surface oculaire, en plus de les protéger des agents extérieurs. Cligner peu des yeux, comme lorsque nous utilisons un ordinateur, contribue à ce que les larmes ne soient pas correctement réparties sur l’œil.
Est-ce que je souffre de sécheresse oculaire ?
Tout d’abord, il ne faut pas s’alarmer : présenter des symptômes de sécheresse oculaire ne signifie pas que nous souffrons de cette maladie. Le guide préparé par le Société du film lacrymal et de la surface oculaire précise qu’en plus de présenter des symptômes, les patients doivent présenter des signes de lésions de la surface oculaire. C’est le professionnel de la vue qui doit déterminer si ce dommage existe et quelles mesures doivent être prises.
Il existe une série de signes qui doivent nous mettre en garde. Ces symptômes comprennent une sensation de sécheresse, des démangeaisons, des brûlures, une irritation des yeux et des larmoiements. Bien que les chercheurs aient identifié qu’après avoir utilisé des écrans, le symptôme le plus courant est l’irritation.
Que puis-je faire pour réduire ces inconforts ?
Si nous suivons une série de précautions, notre relation avec les écrans peut être plus conviviale.
Disposition et hauteur de l’écran. Il est recommandé qu’il soit toujours en dessous de la position de visualisation principale. Cela aide les paupières à s’ouvrir moins et, par conséquent, l’œil est moins exposé.
Position de l’écran par rapport à l’éclairage. Il faut éviter d’avoir des lampes sur l’écran ou des fenêtres derrière l’utilisateur. Cela peut également être résolu en mettant des filtres antireflets, car ceux-ci nous obligent à nous concentrer davantage et, par conséquent, à réduire notre taux de clignement.
Pauses. Ils seront nos grands alliés. Une règle couramment recommandée est la règle 20-20-20. Autrement dit, toutes les 20 minutes de travail, nous regardons des objets situés à plus de 20 pieds (environ six mètres) pendant 20 secondes. L’application de cette technique réduira considérablement les symptômes de sécheresse. Arrêter de regarder l’écran pendant ce temps rétablira notre clignotement normal.
Conditions environnementales défavorables. Une faible humidité, des températures élevées, des courants d’air – qu’ils proviennent des fenêtres ouvertes ou des climatiseurs –, la fumée de tabac et l’excès de désodorisant nuisent à la santé oculaire.
Hydratation des yeux. Cela peut être la meilleure option lors des journées de travail chargées. Les sérums salins sont à éviter, car leur composition n’est pas la même que celle des larmes. Manquant de graisses et de protéines, ils peuvent déstabiliser le film lacrymal. La meilleure option est celle des larmes artificielles en version unidose, qui ne contiennent pas de conservateurs et n’endommagent pas les tissus oculaires.
En bref, présenter des symptômes de sécheresse oculaire est courant à notre époque. Si nous les confrontons avec les stratégies appropriées, cela aura un impact positif sur notre qualité de vie.
Jacobo García Queiruga : Professeur par intérim dans le domaine de l’optométrie (OD, MSc, PhD), Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
Belen Sabucedo Villamarín : Chercheuse prédoctorale en médecine moléculaire du GI-2092 en optométrie, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
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