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Un retraité ligoté à un arbre et roué de coups à Villers-le-Lac

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Un retraité ligoté à un arbre et roué de coups à Villers-le-Lac

Publié

France voisineAttaché à un arbre, il se fait piéger

Les agresseurs français d’un sadomaso suisse voulaient «frapper un pédophile».

par

Vincent Donzé

Rendez-vous était donné vers le stade de foot de Villers-le-Lac.

Rendez-vous était donné vers le stade de foot de Villers-le-Lac.

SC Villers-le-Lac

Attaché à un arbre et roué de coups dans un bois, un septuagénaire bernois s’est fait piégé le 19 avril dernier à Villers-le-Lac (F), une commune proche du Locle (NE), face aux Brenets. Tombé dans un guet-apens, cet homme de 74 ans a été délesté de 13 000 euros. Ses deux agresseurs ont été condamnés à quatre ans de prison, dont un avec sursis, comme l’a rapporté «L’Est Républicain».

Dans une petite annonce, la victime exprimait ses envies d’être «séquestré». Au rendez-vous pris avec un jeune de 23 ans, il a reçu des coups, attaché, les yeux bandés, conformément à ses attentes. Jusqu’à un premier coup de poing asséné au visage, suivi d’autres sur le corps.

Le cogneur a été rejoint par deux complices conviés à «frapper un pédophile». Avec le smartphone du septuagénaire, ses bourreaux vont effectuer un virement avant de déguerpir.

Retourner au stade

La victime s’est détachée pour retourner au stade et se faire hospitaliser côté suisse. L’enquête aboutira à l’identification d’un agresseur de 21 ans, G. F., détenu pour des violences commises à la fête de la musique de Morteau. Selon sa version, le sénior ne l’a pas payé comme convenu à l’issue de la séance sadomasochiste.

Le second suspect, F. M., 23 ans, a été interpellé le 13 novembre dernier à Issoire. Il a prétendu n’avoir porté aucun coup, mais effectué le virement. Le troisième homme n’a pas été identifié.

Expériences sadomasochistes

«Je ne suis pas pédophile», a affirmé le plaignant cité par  «L’Est Républicain». Selon ses dires, il voulait tenter une séquestration après deux expériences sadomasochistes.

«Le but n’était pas de casser un pédophile», a estimé le procureur, convaincu par le caractère crapuleux de l’agression. Les deux condamnés devront rembourser le préjudice financier subi par leur victime.

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