Geneviève Landry, directrice générale de l’organisme Entraide pour hommes, estime que pour prévenir les féminicides, il est crucial d’offrir un soutien psychosocial aux hommes ayant été arrêtés pour violence conjugale.
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Elle explique lors d’une entrevue avec LCN que la majorité des féminicides surviennent lorsque l’agresseur a déjà été arrêté pour violence conjugale, et que mieux prendre en charge ces hommes sur le plan du soutien psychologique pourrait contribuer à prévenir ces crimes.
Elle souligne : «Dans presque tous les féminicides, on a pu constater que l’homme [en question] était connu du milieu policier, qu’il avait eu une arrestation en matière de violence conjugale. À peu près le quart d’entre eux avaient même des conditions de ne pas approcher la victime.»
Elle ajoute également que selon elle, il est nécessaire d’avoir un soutien psychosocial spécifique pour ces hommes ayant vécu une arrestation policière. Malgré les conditions de remise en liberté telles que ne pas approcher la victime, il n’y a aucun suivi psychosocial ou psychojudiciaire pour évaluer la gravité de la violence et le risque d’homicide tout au long du processus judiciaire.
En outre, elle mentionne qu’un projet-pilote est en place au sein de l’organisme Entraide pour hommes pour entrer en contact direct avec les hommes arrêtés pour violence conjugale, avec un taux d’acceptation de plus de 75% pour discuter avec les intervenants et évaluer le risque d’homicide.
Elle insiste sur l’idée qu’il est crucial d’offrir un soutien psychosocial spécifique aux agresseurs, car selon elle, tant qu’ils ne bénéficieront pas de ce type de soutien, la violence et le risque d’homicide perdureront.
Elle évoque également le besoin d’évaluer le risque associé à ces hommes et d’assurer un suivi et une certaine protection tout au long du processus judiciaire.
Enfin, elle souligne l’existence de cellules d’intervention rapide pour protéger les victimes potentielles lorsque des hommes sont catégorisés comme étant à risque, et souligne que cette intervention a évité tout meurtre.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus